Les parties qui ont refusé l’accord-cadre de James Baker pour le Sahara « ne veulent pas de solution rapide au conflit », a estimé vendredi à Rabat la française Catherine Lalumière, qui dirige une mission d’élus européens en visite au Maroc. Tout en se défendant d’être l’avocate d’une solution particulière pour le règlement du conflit qui oppose le Maroc au polisario depuis un quart de siècle, Mme lalumière a souligné, lors d’une conférence de presse, la responsabilité de « ceux qui ont refusé le plan Baker ».
Ce refus, a-t-elle remarqué, a été opposé au plan pour des raisons « qui n’ont pas été dites clairement mais qu’on peut chercher à deviner ». Elle s’est toutefois refusée à citer les parties visées pas ces remarques. Le projet d’accord-cadre présenté par James Baker, qui prévoit une large autonomie de ce territoire – mais sous souveraineté marocaine, a été refusé par le front polisario ainsi que par l’Algérie, principal soutien de ce mouvement séparatiste.
L’ancienne ministre française, dont la délégation achève une tournée de quatre jours au Sahara marocain et à Rabat, a par ailleurs mis en garde contre le « pourrissement » du conflit.