Depuis quelques mois déjà, les artères de Casablanca, sans aucune exception, connaissent une opération de grande refonte. Plus de nids-de- poule, ni de gouffres, et la conduite est devenue agréable sur l’asphalte fraîchement traitée. Mais en y voyant de près, il aurait peut-être mieux valu que les choses ne changeaient pas. Sur le boulevard Moulay Ismaïl, partout à Sidi Bernoussi et à Hay Mohammadi, sur le boulevard des FAR et celui de la grande ceinture, les taxis blancs ne sont presque plus perceptibles à l’oeil nu, tellement ils filent en grande vitesse. Personne ne peut imaginer qu’une Mercedes modèle 1980 roule plus vite qu’une Ferrari conduite par le champion de Formule 1. Les agents de la circulation qui opèrent dans ces artères peuvent en témoigner. Le risque des accidents où il y a toujours un taxi blanc est plus que jamais grandissant, exposant ainsi la vie des passagers et des passants au danger de la mort.