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Appel à manifestation d intérêt du PPS

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«Je vous avoue que j’ai un peu le trac», a reconnu Mohamed Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), en ouvrant, mercredi à Rabat, ce qui restera la première et la dernière des conférences organisées au siège de l’ENA (Ecole nationale d’administration) par les anciens de l’Institut supérieur de l’administration (ISA).

La première, parce qu’ils comptent bien en organiser d’autres sur le même modèle dans le cadre de leur cycle de rencontres avec les représentants de la société civile, des institutions politiques et économiques autour des sujets marquants du moment; la dernière, parce que l’ENA et l’ISA n’existeront plus en tant que tels, dans quelque temps, appelés qu’ils sont à fusionner pour former l’Institut national supérieur de l’administration. Khalid Naciri qui s’est dit être venu à la conférence par nostalgie, puisqu’il n’est plus le directeur de l’ISA, a annoncé que le texte portant création du nouvel institut a été adopté en Conseil de gouvernement et que sa mise en œuvre ne saurait tarder.

Moins aisées que ce que devrait être cette mise en œuvre par contre se sont révélées être la concertation et la coopération que le PPS a proposées aux lauréats de l’ISA en espérant que le projet servira d’exemple à la nécessaire action commune des partis politiques et de l’élite «au service de la démocratie et de l’intérêt général». Car, si cette action est nécessaire, a affirmé le SG du PPS, elle se heurte à un obstacle de taille : la vision réductrice que l’élite a des partis politiques et de leur action.

«Elle n’a que défiance à l’égard des partis et scepticisme sur les intentions réelles des politiques et sur leurs capacités de gestion», a-t-il déclaré, en donnant comme exemple de cette attitude la «formulation agressive» des neuf questions posées par les anciens de l’ISA auxquelles il devait répondre au cours de la conférence.

La tournure de ces interrogations laisse transparaître doute et suspicion au sujet de l’utilité du travail partisan, et ce genre de sentiment, commun dans la société marocaine actuelle, nuit à la démocratie, a-t-il ajouté. Car, a-t-il martelé, il n’y a pas de démocratie sans partis politiques, lesquels sont des groupements réunis autour d’idées et de principes qu’ils essaient de faire partager au reste de la société afin de leur donner la légitimité qui en fera un programme de travail qu’ils s’engagent à réaliser au service de l’intérêt général. Retournant la critique de l’inaction à l’élite, Nabil Benabdallah a regretté que celle-ci soit moins politisée et moins engagée que celles qui l’ont précédée et dont le militantisme a rendu possibles «les progrès que nous vivons aujourd’hui».

Il est incompréhensible, a-t-il ajouté, qu’aux temps où les libertés étaient réduites, le militantisme était fortement présent et qu’aujourd’hui que la démocratie a fait des progrès, on se détourne de la politique. Comment voulez-vous que les partis rajeunissent leurs structures ? s’est-il demandé.

«Au PPS, quand on veut  donner leurs chances aux jeunes, on en trouve rarement, alors, comme la nature a horreur du vide, le «naturel» reprend sa place. Le SG du PPS qui a longuement plaidé le dossier de l’autonomie des partis au motif que la marge de manœuvre détermine la qualité et la pertinence de l’action politique, a également réfuté les autres critiques des anciens de l’ISA se rapportant à l’hermétisme des formations politiques», qui ne s’ouvrent pas assez sur le peuple, au carriérisme qui y prendrait le pas sur l’intérêt général, au clientélisme et au clanisme qui y avortent la promotion par le mérite…

«Ces tares existent, a-t-il convenu, mais néanmoins pas partout, ni avec la même intensité. Au PPS, il y a 20 ans de cela, alors même que personne n’évoquait ces sujets, nous avons été les premiers à nous battre pour l’égalité des genres et pour la promotion des jeunes. Nous avons appelé à des quotas en leur faveur. Nous considérons que les élites doivent également bénéficier de cette mesure». Car, a estimé Nabil Benabdellah, les élites doivent se réconcilier avec la politique et rejoindre les partis. Pour moult raisons toutes aussi honorables les unes que les autres, dont celle de donner du contenu aux dispositions de la Constitution avant-gardiste de juillet. «Une Constitution qui a fait entrer le Maroc dans le club privilégié des démocraties».

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