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Benkirane répond à Lahlimi chez les députés

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Les comptes bancaires à l’étranger mettent Benkirane dans une situation embarrassante. Le chef de gouvernement a évité, mardi 28 janvier, par deux fois de répondre aux interrogations des parlementaires de la Chambre des représentants à l’occasion de la séance mensuelle de questionnement sur la politique générale.

En dépit des demandes formulées par les groupes de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) et l’Union constitutionnelle pour mettre la lumière sur ce sujet, Abdelilah Benkirane, très embarrassé, a préféré faire la sourde oreille.

Probablement, le chef de gouvernement était préoccupé par un autre sujet puisqu’il a profité de son passage au Parlement pour revenir sur la polémique née après la publication du HCP de données différentes de celles défendues par l’Exécutif. Benkirane persiste et signe en affirmant de nouveau que les chiffres du ministère de l’économie et des finances sont «exacts». Dans ce sens, il a précisé que le déficit budgétaire de 2013 sera de 5,4% alors qu’il était de 7,6% une année auparavant.

S’agissant du taux d’endettement, le chef de l’Exécutif a voulu rassurer l’opinion publique attestant que les taux actuels demeurent loin de la situation qui avait précédé le fameux PAS (Plan d’ajustement structurel) dans les années 80. «Le taux d’endettement extérieur en 2013 est estimé à 14,6% du PIB avec une légère hausse de 0,5% par rapport à 2012.

Le taux d’endettement intérieur s’est établi, quant à lui, à 42,9% l’année dernière», a déclaré Benkirane. Ce dernier s’est félicité de la participation du Trésor dans le financement du marché intérieur. «Les fonds du compte du Trésor sont estimés à 18 milliards de dirhams actuellement et 15 milliards vont aller au financement du marché intérieur», a-t-il précisé.

Dans sa réponse sur les questions des députés par rapport à la réforme et la mise à niveau du secteur financier, il est revenu sur l’adoption de nouvelles lois pour régir notamment la Bourse, les organismes d’assurance et de réassurance, les établissements bancaires et de crédits ainsi que le marché des capitaux.

Benkirane est par ailleurs revenu sur le taux de bancarisation et l’octroi de crédits bancaires. «Le taux de bancarisation atteint dans notre pays en 2012 les 57% et les banques ont octroyé à fin novembre 2013 un montant global de 722 MMDH, soit une hausse de 2,5% par rapport à la même période une année auparavant», a-t-il dit ajoutant que le nombre des prêts octroyés dans le cadre des fonds de garantie du logement ont atteint les 115.000 prêts couvrant 150 villes.

Il a fait savoir que la valeur de ces prêts est estimée à 20 milliards de dirhams. Enfin et comme à l’accoutumée, la séance a connu une tension entre le gouvernement et les partis de la majorité d’un côté, et les groupes parlementaires de l’opposition de l’autre.

Dès le début de la séance mensuelle, des échanges houleux entre majorité et opposition ont eu lieu sur la légalité de prononcer des mises au point au début de la séance mensuelle de questionnement sur la politique générale. Prenant la parole, le chef de gouvernement a fait remarquer que la présidence du Parlement a le droit de gérer les interventions des députés mais ces prérogatives ne lui permettent pas de faire de même avec les interventions du chef de l’Exécutif ou leurs contenus. Ses propos ont été fortement critiqués, notamment par le groupe de l’Istiqlal.

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