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Égypte : Les manifestations contre le régime se poursuivent

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Au dix-septième jour consécutif de manifestations en Egypte, les jeunes de la place Tahrir refusent toujours de rentrer chez-eux, jugeant que les concessions successives annoncées par le pouvoir ne visaient qu’à gagner du temps pour permettre au président égyptien Hosni Moubarak d’aller au terme de son mandat en septembre prochain. Au lendemain d’une journée de manifestations massives contre le régime, qui a vu la participation d’autres catégories de la société, les protestataires ont poursuivi leur révolte pour faire de vendredi «un moment décisif de changement». Misant sur une nouvelle démonstration de force pour obtenir gain de cause, ce mouvement de protestation a pu mobiliser d’autres secteurs, dont l’enseignement supérieur, l’habitat, la santé, la presse ainsi que les industries, malgré les promesses du gouvernement d’augmenter de 15% les salaires et les pensions de retraites dès avril prochain. Voulant augmenter la pression sur le pouvoir, les initiateurs de la mobilisation ont fait part également de leur projet de marcher ce vendredi sur l’immeuble de la radio et télévision d’Etat, près de la place Tahrir. Outre Le Caire, ces manifestations se sont poursuivies également à Alexandrie et Suez qui ont connu, depuis le début de la révolte populaire, de violents heurts entre la police et les protestataires, ayant fait, selon l’ONU, plus de 300 morts et 5.000 blessés. Selon la presse égyptienne, des grèves ont été aussi observées par des fermiers, des employés de musée et de l’électricité entre autres, qui exigent des augmentations de salaire ou un changement de direction. Des fonctionnaires à l’aéroport du Caire ou au département des statistiques, des journalistes et employés de certains organes de presse gouvernementaux, ainsi que dans des usines textiles et des sociétés gazières se sont joints également à ces rassemblements de protestation réclamant notamment le départ du président au pouvoir depuis 1981, la dissolution du Parlement et la révision de la Constitution. Des affrontements ont été de même signalés entre forces de l’ordre et des manifestants dans la Nouvelle Vallée (500 km dans le sud du Caire), faisant 5 morts et des dizaines de blessés. Après une série de concessions, les autorités égyptiennes ont commencé de brandir la menace d’une intervention de l’armée pour dissuader les manifestants à poursuivre leur mouvement protestataire et revendicatif. A cet égard, les efforts du vice-président Omar Souleimane pour engager un dialogue sur les réformes législatives et constitutionnelles se sont heurtés aux réticences des jeunes de la place Tahrir qui réclament au préalable le départ du président Hosni Moubarak. Ces jeunes ont appelé à des grèves, défiant le vice-président qui a jugé les appels à la désobéissance civile «très dangereux pour la société». De telles initiatives sont «extrêmement dangereuses pour la société (…). Nous ne le tolérerons pas», a-t-il insisté lors d’une rencontre avec les rédacteurs en chef de la presse gouvernementale et partisane. Il a souligné que le dialogue et la compréhension sont «la première manière pour rétablir la stabilité dans le pays et de trouver une issue pacifique à la crise avec un programme de démarches continues pour régler tous les problèmes».

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