Pour la première fois de son histoire, le Maroc est «l’éditeur» principal d’une nouvelle recommandation sur les principes fondamentaux de gestion des guichets uniques. Ce projet qui sera présenté lors des rencontres de Marrakech, traite de l’importance de l’aspect de gouvernance. «La gouvernance d’un guichet unique ne doit pas être orientée ou limitée à une communauté particulière. Elle doit mettre au centre de son intérêt l’opérateur économique et le client final. Cette gouvernance doit être équilibrée pour protéger les intérêts de toutes les parties prenantes», explique à ALM Jalal Benhayoun. Cette décision viendra limiter le risque majeur qu’un guichet à forte concentration peut représenter pour l’économie d’un pays. «Le guichet unique qui concentre des services vitaux pour une nation ne peut être défaillant. Si jamais une défaillance se produit, elle aura un risque systémique sur un pays pouvant même bloquer son économie et créer un effet de chaîne», précise M. Benhayoun.
Tel qu’il est pensé par le Maroc, le modèle de gouvernance doit impliquer tout le monde. Il doit couvrir la chaîne de valeur du commerce international dans un sens large. «Commerce, banques, réglementation, logistique… tout est concentré sur cette chaîne. Si on en perd un bout, on perdra en optimisation et compétitivité», indique le directeur général de PortNet. De par cette recommandation, le Maroc souhaite agir sur tous les leviers pour trouver les meilleurs outils d’optimisation et de croissance. Pour ce faire, Il est primordial de fédérer l’ensemble des acteurs en vue de prendre des décisions communes et d’aller vers un développement viable.