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Irak : Les USA aux trousses des pro-Saddam

Le commandement central américain a précisé que cette action visait à «identifier et défaire les élément criminels, les organisations terroristes et les loyalistes du parti Baas», ainsi qu’à fournir une aide humanitaire. A Khaldiya, à 80 km à l’ouest de Bagdad, des soldats américains ont lancé à l’aube un raid sur plusieurs habitations au lendemain de l’attaque d’une de leurs patrouilles assurant la protection d’un dépôt de munitions.
Une quarantaine de soldats américains ont été tués dans des attentats ou des embuscades depuis la fin de l’offensive anglo-américaine pour chasser Saddam Hussein du pouvoir, principalement à Bagdad et dans les localités de Ramadi et Falloudja, à l’ouest de la capitale, ainsi qu’à Balad, Bakouba et Tikrit, au nord. Un convoi américain se rendant de Bagdad à Balad a ainsi été attaqué dimanche soir, au prix de plusieurs blessés, rapportent des témoins.
L’opération Scorpion du désert fait suite à une autre campagne de ratissage américaine autour de Balad qui a permis la semaine dernière d’appréhender 400 Irakiens, dont 60 sont encore en garde à vue. Plus de deux mois après avoir renversé le régime de Saddam Hussein, les Etats-Unis reconnaissent avoir affaire à «une résistance organisée» en Irak, où un accrochage majeur a eu lieu vendredi.
Les forces américaines ont annoncé vendredi avoir tué 27 Irakiens qui avaient attaqué une patrouille blindée au nord-ouest de Bagdad. Selon un communiqué de l’état-major américain, les assaillants ont tiré à l’arme antichar contre une patrouille blindée dans la localité de Balad. Les chars ont riposté, tuant quatre Irakiens. Des véhicules blindés appuyés par des hélicoptères de combat se sont ensuite lancés à la poursuite du reste du groupe, tuant 23 de ses membres. Les troupes américaines ont aussi annoncé l’arrestation jeudi de 74 «sympathisants présumés d’Al-Qaïda» lors d’un raid près de la ville de Kirkouk, dans le nord du pays, sans préciser si ces hommes préparaient des attaques ou s’ils soutenaient les idées du mouvement extrémiste d’Oussama Ben Laden.
L’administrateur américain en Irak, Paul Bremer, a reconnu jeudi que les troupes américaines devaient faire face à une «résistance organisée, particulièrement dans les zones à l’ouest de Bagdad et au nord de la ville». Des commandos de cinq à dix hommes, sans commandement centralisé apparent, seraient à l’origine de cette résistance, a affirmé Bremer, qui a mis en cause des Fedayin de Saddam Hussein, des partisans du Baas et des officiers de la Garde républicaine. «Nous allons voir si cela va évoluer vers une résistance plus organisée (…), plus large, et dirigée», a-t-il ajouté au cours d’une téléconférence entre Washington et la capitale irakienne. Selon lui, la plupart des actes de pillage et d’incendies criminels volontaires, d’abord mis sur le compte de l’anarchie régnant dans le pays, seraient dus à des partisans du Raïs déchu. Il a ajouté que l’absence d’informations sur Saddam Hussein posait problème, en permettant à ses fidèles d’annoncer son retour.

Par Andrew Marshall (Reuters)

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