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Le blocage arabe arrange tout le monde

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Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, se rendra ce vendredi prochain à Tunis, première étape d’une tournée qui le conduira dans plusieurs pays maghrébins dans le cadre des concertations pour la tenue du Sommet arabe. Amr Moussa, informera, à cette occasion, le chef d’Etat tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, des résultats des contacts qu’il a eus avec les rois, présidents et ministres des Affaires étrangères arabes, au sujet de l’organisation du 16ème Sommet arabe.
Cette tournée est considérée par les observateurs comme celle de la dernière chance. Les dirigeants arabes veulent ainsi sauver la face.
Manifestement, la machine arabe, vieillissante, coince à plusieurs niveaux. Cela ne signifie guère la fin de la Ligue arabe. Celle-ci ne tire évidemment pas sa puissance d’une certaine harmonie politique entre les Etats membres. Elle puise justement son énergie des divergences et antagonismes qui caractérisent les relations interarabes. En clair, un monde arabe démocratique, solidaire, puissant, harmonieux, tout en étant intransigeant sur l’affaire palestinienne, signerait l’arrêt de mort de cette organisation telle qu’elle existe aujourd’hui, c’est-à-dire gérée selon les humeurs de tel ou tel chef d’Etat.
Le report sine die du 16ème Sommet de Tunis et les querelles de chiffonnières qui s’en ont suivi, prouvent que le monde arabe est à la croisée des chemins. Certes, la question des réformes divise les dirigeants. Le projet américain du « Grand Moyen-Orient », soutenu par le Qatar, a irrité plusieurs leaders arabes, notamment ceux d’Egypte, d’Arabie saoudite et de Syrie.
Mais face à cette problématique de la réforme, où les intérêts purement individuels de certains dirigeants se mêlent à des considérations de souveraineté pour d’autres, l’affaire palestinienne semble être le dernier des soucis des chefs d’Etat arabes. Cette affaire est en fait le dernier round dans le match qui met au prise l’honneur des Arabes aux rapports de force dans le monde.
La Tunisie est accusée par les Egyptiens d’avoir cédé aux pressions des Etats-Unis qui n’ont pas voulu de ce Sommet de la Ligue arabe, surtout dans les conditions actuelles. L’assassinat du Cheikh Yassine par l’armée israélienne et le veto américain, étaient donc considérés par les stratèges du pays de l’oncle Sam comme des ingrédients qui ne sont guère rassurants. Et pour cause, la menace d’un gel du processus de normalisation avec Israël était sérieuse. Donc force est de constater que ce blocage de la Ligue arabe arrange tout le monde. Les anti-réformes comme les pro-normalisation avec Israël.
Le plus grave est que dans les deux cas, l’attitude des dirigeants arabes est en déphasage complet avec les aspirations des populations qu’ils sont censés représenter. Ces dernières ont soif de liberté, de démocratie, de justice sociale et de développement économique. Aussi, elles sont farouchement opposées aux pratiques terroristes d’Israël, et à l’arrogance américaine.

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