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Abdelali Hadi : la victime de la pédophilie qui devient serial killer (4)

© D.R

À Taroudant, les enquêteurs de la police judiciaire et de la Gendarmerie royale de la ville d’Agadir viennent en renfort avec leurs collègues. Avec abnégation et sans relâche, ils poursuivent leurs investigations, ratissent les villages et les montages jouxtant Taroudant, s’adressent aux hôtels pour s’assurer des identités des touristes qui y séjournent, frappent aux portes des maisons dont les propriétaires louent des chambres aux touristes nationaux et interrogent des repris de justice surtout ceux qui étaient impliqués dans des affaires de pédophilie et jugés par la justice. À Casablanca, c’est à la salle d’autopsie de l’hôpital médico-légal du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd que les travaux scientifiques se poursuivent. Le professeur Saïd Louahlia et son équipe ne se reposent plus. Ils tentent de révéler le plus tôt possible les secrets des cadavres et des ossements. Ils recourent à l’anthropologie médico-légale qui regroupe l’ensemble des procédés techniques permettant, à partir de restes humains, d’établir ou d’estimer l’origine humaine, son sexe, sa taille, son âge et son ethnie, pour arriver à la réalité sur les squelettes et des ossements. Mardi 24 août 2004, quatre jours après la découverte des cadavres et deux jours après le début des examens et des analyses scientifiques, le professeur Saïd Louahlia met un premier rapport d’autopsie entre les mains du parquet général près la Cour d’appel d’Agadir, résultat de l’étude des paramètres osseux. À ce propos, le professeur Louahlia et son équipe révèlent que les victimes sont toutes de sexe masculin, âgées de treize à seize ans, ayant une taille variant entre un mètre quarante et un mètre cinquante et de race caucasoïde, autrement dit de race méditerranéenne. Le professeur affirme catégoriquement que les corps étaient exhumés et déplacés après avoir été enterrés. La preuve ? La terre a été trouvée sur les os des victimes et à l’intérieur des crânes. Les faits-diversiers et les correspondants de tous les médias affluent à l’hôpital médico-légal du CHU Ibn Rochd, rencontrent le professeur Saïd Louahlia, l’interviewent, notent ses déclarations, lui demandent des explications… Généreux et toujours souriant, il ne cache rien, sauf l’information qui peut brouiller les pistes de l’enquête policière. Il explique que pour les corps dont la mort remonte à moins de six mois, la datation de leur mort a été établie avec exactitude. En revanche, il est très difficile en anthropologie médico-légale de dater un crâne vieux de plus de six mois. C’est très complexe. Dans une interview, le professeur Louahlia précise que «les préhistoriens et archéologues, qui utilisent le carbone 14 pour dater les squelettes, sont confrontés à cette même difficulté. Il existe toujours une incertitude d’un siècle dans leur datation». Mais les analyses du médecin légiste et son équipe ne s’arrêtent pas là. Ils se penchent ensuite sur le prélèvement d’ADN sur les cadavres et les ossements pour les comparer, avec la collaboration du laboratoire de la police scientifique de Casablanca, à celle des cinq familles qui ont porté plainte après la disparition mystérieuse de leurs enfants à Taroudant. Profiler de formation au FBI aux États-Unis, le professeur Louahlia affirme dans une interview qu’il avait accordée à un journal qu’ «il est possible de conclure qu’il s’agit d’un tueur en série». Lequel? Tuera-t-il d’autres enfants ?

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