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Allal Sakrouhi annonce un plan stratégique ambitieux pour Casablanca

© D.R

Barcelone ou Calcutta ? La question ne se pose pas ainsi dans le plan stratégique de Casablanca, présenté par Allal Sakrouhi, gouverneur directeur de l’Agence urbaine, mercredi 23 mai 2007 lors de la troisième édition de l’événement mensuel «Les Petits Déjeuners de l’Excellence organisée par le quotidien Aujourd’hui le Maroc. «Nous voulons faire de Casablanca une ville productive, intégrative et durable», explique l’orateur qui décline d’emblée les orientations stratégiques de ce plan. Pour y arriver, la troisième ville africaine devra se positionner dans un premier temps comme une métropole en Afrique  de l’Ouest puis par la suite en Méditerranée. Ce programme intervient dans le  contexte particulier d’un pays en transition. Sur le plan démographique, d’ici 2030, les citadins représenteront 75% de la population du pays, la tranche d’âge des 15-35 ans croît deux fois plus vite que le reste ; ce qui se répercute fortement sur la demande d’emploi. Autre fait à signaler, la profonde mutation de la base économique de Casablanca qui bascule dans le tertiaire. Ce qui fait dire à M. Sakrouhi, que «l’avenir de Casablanca se construit entre le port et l’aéroport». Ces deux ouvrages qui seront reliés par un couloir  sont en mutation.
Le port de Casablanca sera saturé dans cinq ans alors, qu’au niveau de l’aéroport, le secteur de l’aéronautique se développe. Indispensable dans cette optique de délocaliser les camions vers les zones d’interconnexion entre les routes et les voies ferrées) en ouvrant une voie d’accès entre le port et ces zones. La ville sera ainsi débarrassée des activités polluantes et pas nécessairement importantes. 
La poursuite du développement du tertiaire passera aussi par une bonne offre touristique et du grand commerce (parcs et pôles commerciaux).
Dans sa partie «offre métropolitaine» sont posés les principaux aspects participant à la qualité de la vie : réduction de la pollution (qui atteint épisodiquement des pics dus en partie à l’âge des véhicules et à la qualité du carburant utilisé au Maroc), la protection des  espaces verts, la maîtrise du risque naturel et technologique, le traitement des déchets solides et l’assainissement. Sur d’autres aspects, le plan détaille aussi les grands projets «audacieux» comme la Marina, la deuxième corniche, le Palais des Congrès, le Parc aquatique avec, dans chacun de ses volets, le souci d’un cadrage quantitatif avec les projections en 2030. A cette date, la capitale économique comptera 5 millions d’habitants contre 3,6 actuellement. Les ménages auront doublé dans l’intervalle pour atteindre 1,4 million contre 760 000 actuellement. De même, 720 000 emplois supplémentaires seront nécessaires pour répondre à la demande du travail. Sur le foncier, il faudra 20.000 hectares supplémentaires  pour préserver les équilibres. Côté transport, en 2030, le nombre de véhicules personnels sera multiplié par trois. Il faudra aussi faire face à une consommation en eau de 305 millions de m3, soit une augmentation de 70% et à l’assainissement de 2 millions de tonnes de déchets solides.  Mais Casablanca n’attendra pas 2030 pour agir. Rendez-vous est déjà pris pour la ville nouvelle d’Anfa, qui deviendra un nouveau centre tertiaire.  Dans une ville centenaire, à l’instar des quartiers d’El Fida et d’Anfa (dont les gouverneurs étaient présents à la rencontre) et à l’activité économique centenaire (la première entreprise vient de souffler sa centième bougie), la préservation de l’existant est aussi essentielle d’où des projets menés actuellement comme la valorisation du Parc de La Ligue arabe et les grandes artères comme le boulevard Mohammed V. Ici, l’hôtel Lincoln sera officiellement exproprié le 25 juin et refait sous forme de palace. L’ouvrage sera mis à concurrence entre les gestionnaires. Ce sera, a dit le gouverneur, le prétexte pour mettre à niveau le boulevard Mohammed V. Tous ces projets fondant le Plan de développement stratégique de Casablanca ne pourraient avoir de sens sans une réponse à la problématique du foncier. C’est le socle de tout développement.



 
Agence de régulation : le chaînon manquant

La refonte de l’organisation de l’Agence urbaine sera nécessaire a déclaré Allal Sakrouhi pour la mise en place de cette instance de régulation. L’approfondissement de la mission foncière de l’Agence de manière à mettre du foncier sur le marché quand celui-ci est stressé donnera à Casablanca un instrument expérimenté avec succès sous d’autres cieux. L’agence foncière technique de la région Iles-de-France a été créé dans ce but. Autre réforme indispensable, le financement de l’urbanisation. Jusqu’à présent, cela se fait par l’intermédiaire de la collectivité. «Une situation anormale », selon le directeur de l’Agence urbaine qui milite pour le prélèvement d’un pourcentage sur les plus values. même, la fiscalité sur le terrain non bâti doit être revu dans le sens d’une meilleure mobilisation du foncier comme matière première. «le marché foncier ne peut fonctionner comme matière première que dans une logique de régulation» rappelle une nouvelle fois Mr Sakrouhi pour qui la direction des Opérations foncières qui sera mise en place à l’Agence urbaine sera la première étape vers une agence de régulation.


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