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Arafat, un père pour tous les palestiniens

© D.R

Longtemps marié à la case palestinienne, comme il se plaisait toujours à déclarer, Yasser Arafat, avait cependant une fille unique, de son mariage avec Souha Arafat. L’image que le monde entier a eu de cette jeune Palestinienne qui n’a pratiquement vécu qu’en Europe, est celle d’une jeune demoiselle habillée en crème, tout en pleurs devant le cercueil de son papa. Les invités aux funérailles officiels qui se sont déroulées vendredi dernier au Caire, parmi lesquels les principaux chefs d’Etat arabes, émus par l’enfant en pleurs, y sont allés chacun de leur geste de consolation.
Lors des honneurs militaires rendus au dirigeant défunt après la cérémonie dans la mosquée, la jeune Zahwa, âgée de neuf ans, s’est, tout au long de la cérémonie, tenue à côté de sa maman, habillée de noir, les cheveux couverts d’un foulard, debout à côté de l’épouse du président Hosni Moubarak. Zahwa porte le nom de la mère du dirigeant défunt, Zahwa Abou Esaoud, décédée alors que le leader palestinien n’avait que quatre années. Voyant les larmes de l’enfant redoubler alors que des officiers égyptiens poussaient le cercueil de son père dans l’avion militaire, un journaliste de la télévision égyptienne s’est écrié en direct à l’antenne: «ne pleure pas Zahwa, ton père n’a jamais versé une larme, car tous les enfants arabes partagent avec toi ta fierté et ta dignité». Zahwa dont le nom signifie précisément fierté, n’était pas unique dans le coeur de Yasser Arafat. Longtemps célibataire endurci, Abou Ammar, a toujours considéré les enfants de la Palestine comme les siens, lors de ses différentes déclarations. Son devoir de père, il a mis en application au lendemain de la boucherie de Sabra et Chatilla, ce camp palestinien de Beyrouth, qui a été décimé, du 16 au 18 septembre 1982, par des miliciens armés et protégés par les forces israéliennes, qui ont, durant plus de 40 heures, tué des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants.
Yasser Arafat a décidé alors d’adopter certains des enfants survivants à ce massacre, une trentaine en tout, qu’il accueille chez lui. Après son retour en Palestine en 1994 et même lorsqu’il était tenu en otage par l’armée israélienne dans son quartier général de Ramallah, son sens paternel s’est encore développé, en témoigne le grand nombre d’enfants qui venaient le visiter à chaque fête.Tout au long de ce week-end de Aïd Al Fitr, ils étaient nombreux ces enfants qui sont venus rendre un dernier hommage à un personnage qu’ils ont toujours connu en tant que symbole de leur lutte pour l’indépendance et pour un lendemain meilleur. Cette fois-ci encore, leurs images ont fait le tour du monde, toujours en pleurs, mais pas à causes des barbaries israéliennes. Cette fois-ci, c’est un père collectif qu’ils sont perdu.

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