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Festival : Aïn Leuh fête l’Ahidous

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L’art d’Ahidous ne se limite pas à la simple distraction. Il permet surtout de mettre en valeur l’histoire d’une région et reflète sa culture et la beauté de sa nature. Ahidous est, en cela, intimement lié à un ensemble de coutumes et de rites. Des traditions et des rituels qui ont une forme obligatoire et que le danseur récitant respecte jusqu’à la sacralité. Le festival accueille annuellement des troupes des différentes provinces du Royaume. Elles viennent d’Ifrane, de Khénifra, d’El Hajeb, de Meknès, de Béni Mellal, de Khémisset, de Sefrou, de Taza et de Boulemane. L’édition de cette année a consacré deux chantres de la tradition Ahidous. Le festival d’Aïn Leuh a rendu hommage à Mimoun Abhrar et au «petit maestro» Mimoun Ahinaj.
Le premier étant natif de cette même région de Aïn Leuh, dans les Aït Ilyas, plus précisément, il a côtoyé pendant longtemps l’un des grands de l’art d’Ahidous, feu Hmou ou Lyazid.
L’autre, le petit maestro, est un grand poète amazigh, l’un des plus grand que la tribu d’Aït Youssi ait enfanté. Sa troupe, Thayfart, s’est particulièrement distinguée lors de l’édition de 2004 du forum international de la poésie qui s’est tenu en Espagne. D’année en année, le festival qui a débuté petit a gagné en grandeur et en notoriété. La manifestation qui réunit chaque année une dizaine de troupes a permis de remettre l’Ahidous dans la place qui a toujours été la sienne, au sommet de l’expression artistique collective de la région. Le festival a pu contribuer d’une façon très significative au développement et à l’amélioration du style et du contenu des chants et des danses d’Ahidous. Et cela, grâce au test de présélection des troupes qui participent à chaque édition qui se sont vu obligées de faire mieux pour pouvoir prendre part au festival, soutiennent ses organisateurs. En outre, il a surtout encouragé les jeunes à se donner et à pratiquer de plus en plus cet art ancestral. En lançant le festival d’Ahidous de Aïn Leuh, l’Association Taymat des arts de l’Atlas voulait apporter son grain à cet édifice qui est la revalorisation de cet art ancestral et le développement de toute une région. Lancé en 2001, avec le concours du ministère de la Culture, le festival draine chaque année des dizaines de milliers des spectateurs de toutes les régions avoisinantes, mais aussi du reste du Maroc, voire de l’étranger.
Le festival d’Ahidous est l’une des manifestations culturelles et artistiques qui jouissent d’un franc succès sur le plan national.Car Aïn Leuh qui est un petit village de montagne à côté d’Azrou au sud de Fès, est un endroit très apprécié en cette période de canicule surtout pour les amateurs de tourisme de montagne. Comme pour Ifrane, ce village, perché sur les montagnes du Moyen-Atlas central, est en effet connu pour son climat très agréable et doux l’été. Le village est entouré de champs de cerisiers, de forêts de chênes verts, de grands cèdres et d’une multitude de points d’eau et de lacs dont notamment Affenourir et le lac Wiwane pour la baignade et surtout, la pêche. Et le festival annuel qui en est cette année à sa septième édition vient compléter ce paysage féerique et lui ajouter une note d’authenticité et de tradition. Car Ahidous étant avant tout un art millénaire, un moyen de communication entre les individus du groupe et une expression de l’esprit collectif et de solidarité entre les tribus amazighes.

 

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