Longtemps carrefour de l’Orient et de l’Occident, la ville de Fès renoue avec l’échange spirituel que consacre le festival des Musiques sacrées du Monde, qui soufflera le 28 mai, sa dixième bougie dans des lieux chargés d’histoire, où cohabitaient en parfaite harmonie, plusieurs cultures et traditions, écrit « Le Figaro » dans sa dernière édition. Au pied des remparts de cette cité millénaire ou dans la quiétude du musée d’art folklorique Batha, cet échange spirituel s’enrichira d’un colloque international défendant une mondialisation respectueuse de la diversité des cultures, souligne le quotidien français, en déclinant la programmation riche et variée de cette manifestation.
En ouverture, trois magnifiques soprani se donneront la main sur la scène principale montée devant la monumentale porte Makina: Monserrat Figueras, Aïcha Rédouane et Françoise Atlan. Voix cristalline de l’Espagne médiévale, romance séfarade, classicisme de la Nahda chanteront en choeur un poème du philosophe soufi Ibn Arabi. Ce souffle de spiritualité joyeuse, s’étalera vers le sud, poursuit le journal, avec Youssou N’Dour qui viendra de sa Casamance natale présenter d’un timbre clair et puissant, accompagné par un orchestre cairote, son dernier opus dédié à la paix et à la tolérance. Puis se succéderont, tout au long de la semaine, poésies mystiques irakiennes, chants sacrés basques, airs populaires de Palestine, créations world, musique baroque, choeurs orthodoxes, gospel.