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Jbara : «Ma musique reflète l’art populaire marocain»

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ALM : Pouvez-vous décrire votre musique ?
Mohamed Jbara : Ma musique est une musique marocaine, basée sur la fusion entre les instruments musicaux modernes et la chanson populaire que les Marocains connaissent si parfaitement. Ma première idée a été d’écrire les paroles en arabe dialectal, puis composer et arranger la musique à l’aide de la guitare électrique, mon instrument favori. Je joue et mêle entre plusieurs genres musicaux dans un même morceau. Par exemple, je pourrais fusionner la musique gnaouie avec les rythmes berbères dans une même chanson. Généralement, j’utilise la guitare comme premier instrument dans toutes mes chansons et compositions.

ALM : Pourquoi avez-vous choisi de donner un nouvel aspect à la chanson populaire?
Notre patrimoine marocain est très riche en rythmes musicaux. Chaque région du Royaume se distingue par un genre de chant et de danse bien particulier. Ma démarche est de garder notre art populaire comme base essentielle à mes œuvres et de ne changer que sa forme par l’utilisation d’instruments modernes. Il faut, en fait, apprivoiser ces instruments là, bien qu’ils soient étrangers à notre culture et nos traditions artistiques, en vue de séduire la jeunesse marocaine. Cette jeunesse là doit connaître sa propre chanson populaire marocaine, mais sous un autre élan pour suivre l’ère de la mondialisation sans pour autant perdre nos valeurs musicales. J’ai donné plusieurs concerts notamment en Europe, et j’ai toujours remarqué que la musique populaire marocaine plaît énormément aux étrangers.
 
ALM : Vos chansons portent en elles un message, pouvez-vous expliquer les thèmes que vous abordez ?
D’une part, je crois que l’art d’une manière générale et la musique en particulier doivent engager une mission. C’est celle de refléter tous les aspects de la société, non seulement nationale mais également celle de la société mondiale. J’écris mes chansons en me basant sur ce que la jeunesse pense d’un sujet précis (mariage, carrière professionnelle, guerres dans le monde …). Ceci est particulièrement important dans la mesure où la musique offre une reconnaissance de tous ces problèmes, et les traite à travers des rythmes et des paroles.
D’une autre part, je pense que c’est important de suivre l’ère du temps et offrir à notre jeunesse une musique en provenance du cœur du patrimoine, sous une forme qui saura s’adapter aux goûts modernes.

ALM : C’est votre troisième participation au FNAP de Marrakech. Comment évaluez-vous cette 44ème édition ?
Marrakech est le berceau de tous les arts. Ma participation au FNAP a, pour moi, une place privilégiée, du fait que le public marrakchi  est un excellent spectateur qui sait identifier l’originalité des rythmes. Cet événement est et demeure une référence en termes de préservation de notre patrimoine si riche. Il accueillera continuellement les nouveaux jeunes talents ayant pour vocation de pérenniser la musique populaire marocaine.

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