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Les livres de la semaine

«La nuit est mon Royaume»
Soirée de gala et de retrouvailles à Cornwall, dans le comté de New York : les anciens élèves de la Stonecroft Academy fêtent le vingtième anniversaire de la création de leur club. Parmi les invités d’honneur, l’éminente historienne Jean Sheridan, qui retrouve sa ville natale. Mais le sourire de Jean ne parvient pas à cacher sa tension : elle vient de recevoir des menaces à l’encontre de sa fille. Et lorsqu’elle apprend qu’une des anciennes étudiantes de Stonecroft vient d’être retrouvée noyée dans sa piscine, cinquième élève à succomber à un décès brutal et mystérieux, sa peur redouble. D’autant qu’autour du buffet, les langues se délient et le passé refait surface. Le spectre d’une jeune femme assassinée des années auparavant dans d’étranges circonstances rôde. Et si l’assassin était parmi les invités ? Mary Higgins Clark défie la logique d’un tueur en série. Et nous fait frémir, plus que jamais.

«Tu, c’est l’enfance»
 » Ton île, j’ai su un jour qu’elle n’était pas enracinée, ni fichée en terre, mais qu’elle était bien ancrée. Ancrée on ne voit pas au juste à quoi, ni sous l’eau ni sur terre en tout cas, mais sûrement à ses îles soeurs en archipel, peut-être aussi au feu des volcans sous-marins. Une petite embarcation orpheline de terre et mer, sans cales ni voilures, chargée d’une cargaison de fruits nourris de sèves recomposées. Non pas échouée comme une épave, ni dérivante comme un radeau ivre, non pas tranquille à l’ancre de flaches ou d’anses calmes, ni mollement ballottée à l’espère, ou prisonnière au lasso des tempêtes. Mais solidement ancrée. Ton île, telle une barque dans la tempête, je l’ai sentie brusquement frémir, tanguer, osciller, danser, prête à dérader, brusquement charroyée sur une mer sans eau. Le jour du grand tremblement de terre, celui dont je sens toujours vibrer sous mes pieds le souvenir, dans la maison de notre enfance. « 
Né à la Guadeloupe, Daniel Maximin est poète, romancier et essayiste. Il a publié trois romans, L’isolé soleil, Soufrières et L’île et une nuit (Editions du Seuil), et un recueil de poésies, L’invention des désirades (Editions Présence Africaine).

«Maigret chez le ministre»
Tu as bien dîné ? La lumière, dans leur appartement, était plus chaude, plus intime qu’au bureau. Il voyait les journaux préparés à côté de son fauteuil, ses pantoufles. – J’ai dîné avec le chef, Lucas et Janvier, à la Brasserie Dauphine. Après quoi tous les quatre s’étaient rendus à l’assemblée de la Mutuelle de la Police.
Depuis trois ans, Maigret, à son corps défendant, en était chaque fois élu vice-président. – Tu as le temps de boire une tasse de café. Enlève quand même ton pardessus. J’ai dit que tu ne -rentrerais pas avant onze heures. Il était dix heures et demie. La séance n’avait pas été longue. Ils avaient eu le temps, à quelques-uns, de prendre un demi dans une brasserie et Maigret était revenu en métro. – Qui a téléphoné? – Un ministre.

«La couleur du bon pain»
 » – Enfin, c’est quand même un Noir ! s’écria Valentin. – Un Noir ? Il n’est pas si noir que ça ! Il a la couleur de… Comment te dire ? Tu sais, les tourtes de pain quand on les cuisait dans le four chauffé avec des fagots de genêts. Oui, il a la couleur du bon pain qu’on mangeait autrefois ! Valentin n’arrive pas à admettre que c’est à ce petit-fils qui lui tombe du ciel qu’il devra un jour transmettre sa ferme corrézienne et les plus belles vaches du pays. Pourtant, il doit bien reconnaître que Grégory est gentil, attentif et qu’il semble même doué pour les travaux de la terre. L’adolescent souffre de ce rejet et de celui des gamins du village, et, sans l’affection de sa grand-mère Pierrette, il s’enfuirait loin de la bêtise raciste. Heureusement, Pierrette est là, et quelques autres, dont sa petite cousine Stéphanie, si volontaire et si jolie… Une nouvelle fois dans l’oeuvre de Gilbert Bordes, une de ces histoires simples et justes dont il a le secret. Une histoire d’aujourd’hui qui touche au coeur et qui confirme la place de l’auteur de La nuit des hulottes et du Porteur de destins au premier rang des écrivains populaires.

«Le Masque d’argent»
Le XXe siècle se termine mal : années de débauche, de parachutes dorés, de cynisme sans frein. Années de la  » bulle  » Internet. Les prédateurs voyagent en jet privé et plument les épargnants. Ils sont au-dessus des lois. Trois hommes et deux femmes, victimes de ce système, décident de le faire exploser. Ils s’attaquent aux banques et aux patrons médiatiques.
Tous complices. Sur fond de rendez-vous discrets entre tycoons, de montages financiers déments, se noue aussi une belle histoire d’amour. Marie, une reporter de guerre espagnole, défigurée par un sniper au Kosovo, s’éprend du chef de la bande. André, ancien P-DG désabusé, vit en ermite sur une île perdue des Bahamas. Le combat des conjurés les mène de Key West à Tijuana, au Mexique, à Venise et jusqu’à New York, au coeur de l’Empire. Comment ? Piratage, rumeurs, comptabilités truquées… ils retournent les armes de l’adversaire. Avec Le Masque d’argent on assiste à ce qui est généralement dissimulé : les conseils d’administration, le maquillage des comptes, la distribution de prébendes aux patrons voyous. Tout ce qui est le vrai visage du monde des affaires apparaît ici en pleine lumière, scandaleux, impitoyable.

«Louisiane, tome 2 : Fausse-rivière»
1865-1892 en Louisiane. La douloureuse période de la Reconstruction, l’arrivée des politiciens et des aventuriers du Nord, la misère des Noirs affranchis, la naissance du Ku Klux Klan et la réussite de quelques grandes familles d’Acadiens. Printemps 1865: Après les drames familiaux et la ruine provoquée par la guerre de Sécession. La dame de Bagatelle et Clarence Dandrige, le fidèle intendant, prototype des Cavaliers du Vieux Sud, tentent de sauver le grand domaine cotonnier, symbole d’une civilisation aristocratique en perdition.
L’apparition de personnages sympathiques, comme Castel-Brajac, le joyeux Gascon, ou Liponne l’Acadienne, voire ambitieux et engagés dans la politique, comme Charles, apportent l’espoir d’un sang neuf… Fausse-rivière, peut être lu séparément. C’est le deuxième tome de la série Louisiane, qui brosse une fresque romanesque et historique relatant, de 1830 à 1945, la vie d’une famille de colons français dont les ancêtres s’étaient installés sur les rives du Mississippi dès la première moitié du XVIIIe siècle. Fausse-Rivière a reçu en 1979 le prix Bancarella.
Prestigieuse récompense décernée par les libraires italiens ; a connu un succès comparable à celui de Louisiane et de nombreuses traductions, a suscité un long feuilleton radiophonique, a inspiré une série télévisée et un film. La critique unanime a reconnu son auteur, Maurice Denuzière, comme l’un des maîtres du roman historique.

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