Abdelhay El Mellakh a su rester fidèle à sa vieille passion pour la ville de Marbella. Pour l’artiste peintre, c’est un endroit irremplaçable d’autant plus qu’il réunit toutes les conditions pour des vacances d’été idéales. En bon connaisseur de cette vieille ville andalouse, également l’un des centres les plus importants de la Costa del Sol, il énumère les vertus uniques de ce «petit paradis terrestre», situé dans le sud de l’Espagne. Un décor de mer et de montagne féerique. Des maisons au cachet andalou, blanchies à la chaux.
Des orangers qui embellissent les rues et les places. Une zone de loisirs exclusive à l’intérieur du port de plaisance. Bref, tout ce qu’il faut pour se délasser et se changer les idées. Seulement, El Mellakh, un grand habitué de Marbella, devra prendre cette fois son « mal » en patience. En effet, l’artiste s’enferme dans son petit atelier à Casablanca où il doit monter sa prochaine exposition, prévue pour début 2008. «Depuis déjà deux mois, je bosse comme un nègre sur mon exposition», dit-il, l’air plaisantin.
L’enjeu est de taille: changer ses formes, développer ses techniques, tout en restant fidèle à sa thématique sur la tolérance, la paix, la gaieté et la joie de vivre. Décidément, le plasticien a beaucoup de pain sur la planche. Si ce travail bouffe le plus clair de son temps, l’artiste se ménage quelques moments pour se livrer à son sport favori : la lecture. Sur ce point, il dit relire quelques livres-référence du penseur Abdellah Laroui, dont notamment «L’idéologie contemporaine» et «Khawatir Assabah». «Abdellah Laroui est un homme de réflexion qui a prévu la démarche du Maroc d’aujourd’hui il y a déjà 30 ans», explique-t-il, en le qualifiant de penseur «visionnaire».
Au-delà de la lecture, El Mellakh doit trouver du temps pour «faire un peu de sport». «Je me réveille à 6 heures du matin pour faire un peu de footing sur la terre battue du stade la Casablancaise, qui se trouve à proximité de ma résidence», explique-t-il.
Pratiquement, El Mellakh n’a pas programmé de vacances pour cet été. Mais il garde en vue un voyage de quelques jours en France en septembre prochain. Après un petit séjour à Paris, il ira à Rouen où son fils fait des études en ingénierie. Il en profitera pour prendre un peu d’oxygène et re-carburer aux idées. Histoire de se faire une bonne santé en attendant la rentrée …