ALM : Pourquoi avez-vous choisi pour cette édition le thème de la continuité et du changement ?
Ahmed El Housni : Nous sommes confiants en l’avenir du festival avec l’espoir de réussir à tous les niveaux. Il est en développement constant et continue de prendre du galon par rapport à d’autres événements. Nous avons, dans ce contexte, toujours opté pour le changement, aussi bien pour la chose publique que cinématographique. D’autant que nous venons de connaître un nouveau changement avec la nomination de Sarim Fassi Fihri à la tête du Centre cinématographique marocain (CCM) permettant de donner une nouvelle impulsion et orientation au cinéma marocain.
Comment se positionne ce festival par rapport aux autres événements cinématographiques ?
Le FCMT a su s’imposer comme un événement culturel et cinématographique par excellence. Il a aussi réussi au fil du temps à se constituer un large public. Nous essayons, chaque année, de répondre à toutes les attentes, et ce, à travers le choix des films et les autres activités organisées en parallèle. Nous tenons à préparer un programme riche en activités en vue de plaire à tous les goûts. Surtout que la majorité de notre public est composée de fans du cinéma arabe. Alors ceux du cinéma européen sont une minorité constituée d’élite.
Pourquoi à votre avis le programme de cette édition ne comporte-t-il que deux longs-métrages marocains en compétition ?
Le choix des films pour le festival n’est pas une chose facile. Nous nous mobilisons, côté organisation, pour réussir cette opération. Nous nous déplaçons par exemple dans d’autres festivals pour y chercher les nouveautés. Nos amis y contribuent à travers leurs propositions de films. Il n’en empêche que nous donnons la priorité à la production marocaine. Le festival connaît, cette année, la programmation de deux films marocains, à savoir : «La Moitié du ciel» d’Abdelkader Lagtaâ et «Les Petits bonheurs» de Mohamed Chrif Tribak.
Quel est l’apport de ce festival aussi bien sur le plan national que régional?
Le FCMT contribue, en plus de son importance en tant qu’événement culturel, éducatif et de divertissement, au développement et au rayonnement du Maroc, en tant que pays de dialogue, de stabilité et de cœxistence de différentes cultures.
Nous cherchons aussi à faire de ce festival un lieu de rencontre pour les jeunes leur permettant, à travers la projection des films, de s’informer et de découvrir d’autres cultures de la Méditerranée. Et dans le cadre des activités organisées en marge de ce festival, nous organisons, cette année, une table ronde autour de «Le cinéma, la cité et l’environnement», confirmant notre volonté de s’engager en faveur de la préservation de notre patrimoine culturel et civilisationnel. Nous appelons, à cet effet, les Tétouanais à se mobiliser davantage pour sauver le Théâtre Espagnol, se distinguant par sa grande valeur patrimoniale et menacé de fermeture.
