Culture

Hend Sabry : «Je veille à préserver ma vie privée des projecteurs»

© D.R

ALM : Garnier vous a choisie pour égérie. Que représente pour vous le fait d’être ambassadrice de charme de cette marque de cosmétique ?
Hend Sabry : C’est un grand honneur pour moi surtout que la marque Garnier est porteuse de valeurs en phase avec les miennes. Nature, authenticité, simplicité sont en fait les messages véhiculés par Garnier. Je crois en cette marque et en ses produits. C’est pour cela que j’ai accepté cette proposition parce que je pense réellement que ce sont des produits efficaces et bons pour la consommatrice notamment maghrébine. Donc, je n’ai pas le sentiment de mentir ou survendre pendant les publicités que je tourne.

Pour vous, le mot beauté rime avec … ?
(Sourire). Pour moi, beauté rime avec être naturel et en phase avec soi. Je suis quelqu’un qui aime la discrétion et la simplicité. Pour moi, le plus important est la santé de ma peau. En tant que comédienne, ma peau est vraiment mon «fonds de commerce». Une peau fatiguée et terne ne capte pas la lumière. L’hygiène est l’élément le plus important. Dans ma vie quotidienne, je prends le temps qu’il faut tous les soirs pour bien me démaquiller. Le matin au réveil, je reste fidèle à mon gel nettoyant hydratant et éclaircissant. J’aime beaucoup les produits qui sont développés à base d’ingrédients naturels. Ces produits reflètent parfaitement mon bien-être. Surtout que dans mon métier, il m’arrive souvent de travailler jusqu’à 17 heures par jour. Donc, il faut bien entretenir mon éclat.
 
Récemment, vous avez été nommée émissaire par le Programme alimentaire mondial (PAM). Faites-nous part de cette expérience ?
La faim est un mal qui touche presque un milliard de personnes dans le monde. Dans le cadre de ma mission d’émissaire du PAM, j’ai rencontré des gens qui me disent : «Je me lève le matin en me posant la question : est-ce que je vais manger aujourd’hui?». Une personne qui a faim ne peut pas penser à autre chose. D’où l’importance de combattre ce mal car il peut facilement être la source de plusieurs autres maux sociaux. J’essaie de mettre ma notoriété au service de la cause humanitaire. En sensibilisant mes fans sur le fait qu’il ne faut pas nécessairement être riche pour sauver des vies. Pour être nourri, un enfant a besoin de deux dirhams par jour. Aujourd’hui, il y a environ un milliard de personnes qui ont faim pour un milliard d’internautes. Si chaque personne connectée pouvait contribuer, le fléau de la faim sera éradiqué.

Nous savons que vous avez un penchant pour la réalisation et la production audiovisuelles. Désiriez-vous dévier, un jour, vers ces deux spécialités ?
Pourquoi pas ? La réalisation est un sujet qui me tente et que je rêve d’exaucer ultérieurement. Je m’impliquerai à cœur joie dans ce domaine à condition que cela soit pour un film documentaire plutôt que pour une fiction. Toutefois et contrairement à ce qui est propagé, je n’ai pas encore eu d’expérience, jusque-là, en production. Qui sait un jour cela viendra ( Rires).

Vous êtes l’une des actrices maghrébines à avoir excellé sur la scène égyptienne, ne pensez-vous pas investir cette expérience acquise au Caire au profit du Maghreb arabe ?
Tout ce que je fais en Égypte est au profit de la Tunisie en particulier et du monde arabe en général. Je ne serais pas devenue ce que je suis sans ma culture tunisienne et mon identité maghrébine. Je compte produire des jeunes talents maghrébins. Quand j’aurai assez de pouvoir et d’argent pour cela.

La maternité est un rêve qui hante chaque femme. A quand vous verra-t-on maman ?
Certes, mon métier est un peu dur. Il nécessite des déplacements permanents et aussi un grand dévouement. Mais, la famille reste une priorité. Après tout, c’est tout ce qu’un artiste peut garder pour lui-même. C’est dans ce sens que je veille à préserver ma vie privée des projecteurs. Quant à votre question, j’espère vivre la maternité dans les plus brefs délais. C’est un projet à venir auquel je pense sérieusement.

Vous avez été conviée au Maroc pour des événements cinématographiques. Vos passages au Royaume n’ont-ils pas abouti à des collaborations avec des cinéastes nationaux ?
Il faut noter que depuis mon jeune âge, mes parents m’ont initiée au cinéma maghrebin. Ainsi dans les Journées cinématographiques de Carthage, je m’impatientais à découvrir la richesse cinématographique maghrébine en l’occurrence marocaine. Depuis mon enfance, j’ai gardé l’habitude d’être à jour de l’actualité cinématographique de notre région. En ce qui est du Maroc, j’aime les réalisations de Farida Belyazid. De même, une très grande amitié me lie à Nabil Ayouch. D’ailleurs, j’ai fait un petit passage dans «Whatever Lola wants» par amitié pour ce réalisateur. J’ai failli, également, jouer dans «Les yeux secs» de Narjiss Nejjar. J’espère pouvoir participer prochainement dans une production marocaine. Je suis une grande passionnée de l’art marocain et de la littérature marocaine, en particulier du grand auteur Taher Benjelloun.

Artistiquement que préparez-vous en perspective ?
Je prépare actuellement la série télévisée «Ayez atguawez» (je veux me marier). C’est une adaptation du livre écrit par une jeune pharmacienne égyptienne et qui porte le même intitulé. La série sera une comédie légère dans laquelle nous débattrons la problématique du célibat. «Ayez atguawez» est un miroir sur les sociétés arabes dans lesquelles les femmes se battent pour s’affirmer et réussir tout en rêvant du prince charmant qui tarde à venir. Mon rôle sera un peu différent des précédents. Il s’inscrit dans un cadre satirique et comique. Je vous laisse découvrir. J’espère qu’il vous plaira.

Un dernier petit mot pour vos fans au Maroc.
Je sais que vous êtes nombreux (ses) à me suivre. Pour vous, je confie que j’ai un faible pour le Maroc. Sa chaleur, sa discrétion, ses sourires, sa cuisine, son raffinement m’éblouissent. Je vous aime comme j’aime votre pays et votre hospitalité.

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