Culture

Ouaga prépare son cinéma

© D.R

Quarante-cinq jours seulement nous séparent de la tenue de la 19ème édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). Ce festival, considéré comme la plus grande manifestation cinématographique du continent africain, aura pour thème : « Formation et enjeux du professionnalisme».
Ce thème est vraiment d’actualité puisque, aujourd’hui, le cinéma africain ne peut plus se permettre de bricoler vu que le cinéma mondial est de plus en plus compétitif. Le cinéma africain doit pouvoir évoluer au rythme des changements technologiques. Ces mêmes technologies influencent désormais la création, la production et la diffusion cinématographique et audiovisuelle. Les cinéastes africains doivent, par conséquent, trouver un moyen qui leur permettrait, à leur tour, d’être compétitifs. «C’est une impérieuse nécessité pour les professionnels du cinéma africain que de comprendre et de s’approprier les nouvelles technologies», déclarent les organisateurs de cette édition 2005 du FESPACO. Et d’ajouter : «Finis les temps du «mégotage» où l’on apprenait le cinéma sur le tas». D’après Haba Hama, le directeur général du FESPACO, cité mercredi dernier par le quotidien sénégalais «Le Matin», «le cinéma, aujourd’hui, n’est plus simplement une question de vocation ou de passion. Il est une profession qui a donné naissance à plusieurs métiers plus ou moins pointus »
Aujourd’hui, pour faire du cinéma, il faut entreprendre une véritable formation aux différents métiers du cinéma. Ces mêmes métiers doivent faire l’objet d’une spécialisation pointue. Ceci tout en sachant que l’époque du cinéaste aux multiples métiers est également révolue. Il y a quelque temps, le cinéaste portait plusieurs chapeaux. Il devait être scénariste, réalisateur, cameraman, acteur, producteur et décorateur en même temps.
Le professionnalisme passe aujourd’hui par la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Ces métiers sont de plus en plus variés et pointus. Mais quels sont les difficultés et les perspectives en matière de formation en Afrique ? Aussi, quels sont les enjeux du professionnalisme pour l’émergence d’une industrie du cinéma en Afrique ? Ce sont des questions auxquelles est appelé à répondre l’édition 2005 du FESPACO. Il s’agira également, selon les organisateurs, de fédérer des idées et des initiatives en vue de les mettre en oeuvre.
En outre dans le cadre de la programmation, il est prévu une projection de films de la diaspora africaine. Cette section est réservée aux longs et aux courts-métrages réalisés par les cinéastes de la diaspora africaine. Le but de cette section est de susciter la participation des films et productions télévisuelles de la diaspora africaine à la séléction du FESPACO 2005.
Ce festival, créé en 1969 à Ouagadougou, par un groupe de cinéphiles, suit son chemin, et donne rendez-vous aux passionnés de cinéma, le 26 février 2005.

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