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2016: Un coup d’accélérateur pour les écosystèmes industriels

© D.R

Textile, BTP, automobile et aéronautique… Un nouvel élan a été donné à ces quatre secteurs durant 2016.

L’année a été marquée par la conclusion de contrats de performance visant à renforcer les écosystèmes de ces industries. Ces lancements se veulent également un nouveau cap de la vision industrielle, mise en œuvre depuis 2014, en vue de rendre l’industrie marocaine plus performante et plus compétitive. Zoom sur les principaux faits 2016.

Le projet Boeing au Maroc

C’est vers fin septembre 2016 qu’un protocole d’accord a été signé pour la création d’un écosystème industriel de Boeing au Maroc.

Ce projet, fruit d’un partenariat entre le Maroc et Boeing, a pour objectif d’améliorer le positionnement de l’industrie aéronautique marocaine à l’échelle internationale. En chiffres, l’écosystème Boeing porte sur un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 1 milliard de dollars par an. Il connaîtra l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing et la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés.

Rappelons que Boeing opère au Maroc depuis 2001 et ce à travers l’usine Matis à laquelle sont associés la Royal Air Maroc et Safran. Casa Aero est également filiale de Boeing au Maroc. Il s’agit de l’opérateur de simulateur de vol fondé en association avec la Royal Air Maroc pour la formation des pilotes.

L’industrie automobile en pleine effervescence

2016 a été l’année de l’automobile par excellence. De grandes annonces ont été faites durant l’année confirmant la place prépondérante qu’occupe l’automobile dans la sphère industrielle. Citons dans ce sens le lancement du projet de construction de l’usine PSA Peugeot Citroën Maroc à Kenitra. La nouvelle usine, dont le démarrage est prévu pour 2019, présente une capacité de production de 100.000 voitures annuellement.

Elle comprendra également une unité dédiée à l’assemblage de moteurs essence. L’implantation PSA Peugeot Citroën de Renault ou encore Ford conforte le choix du Maroc à se positionner en tant que hub industriel.  Notons que l’industrie automobile affiche de bonnes performances à l’export. Ce secteur ne cesse de monter en puissance. Au total, 9 contrats d’investissement sont jusque-là conclus dans le secteur, d’un montant budgétaire global de 441 millions de dirhams. Ces neuf contrats d’investissement, qui permettent de créer quelque 2.122 emplois, portent sur les projets d’extension ou de création d’entreprises dans le secteur automobile, en particulier des écosystèmes «câblage automobile» et «intérieur véhicule et sièges».

Contrats de performance pour les industries de construction

En mars 2016, un nouvel écosystème industriel a vu le jour. Il s’agit de celui des industries de matériaux de construction comprenant à la fois le préfabriqué, la céramique, le marbre, l’acier et le ciment. Cet écosystème vient combler les carences du secteur de la construction. Citons à cet effet la faible valorisation de certaines activités et l’inadéquation de la formation aux besoins des filières et le manque d’innovation dans les produits de construction. Il contribuera à générer un chiffre d’affaires additionnel de 10,1 milliards de dirhams et à réaliser, à terme, une valeur ajoutée industrielle supplémentaire de 2,9 milliards de dirhams. Il permettra la création, d’ici 2020, de 28.000 emplois industriels additionnels dont 16.000 emplois industriels directs. Son impact sur la balance commercial n’est pas des moindres.

L’écosystème des industries de matériaux de construction générerait à terme 4,8 milliards de dirhams dont 3,5 milliards de dirhams en export et 1,3 milliard de dirhams en import. De même, les prévisions tablent sur un investissement de 2,75 milliards de dirhams. Les contrats de performance conclus dans ce sens ont pour but de faciliter l’accès au foncier. Il sera mis à la disposition des industriels une assiette foncière de 210 hectares à des prix compétitifs. L’Etat s’engage également à soutenir les investisseurs dans la valorisation des déchets ménages et à mettre en place un plan de formation couvrant la totalité des besoins de l’écosystème.

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Des perspectives pour le cuir

5,5 milliards de dirhams, tel est le chiffre d’affaires à l’export que devrait réaliser l’industrie du cuir à l’horizon 2020. Cet objectif est fixé dans le cadre des trois écosystèmes lancés en février 2016 dans le secteur du cuir en vue de structurer l’amont du secteur et renforcer l’offre Maroc.

Les perspectives portent également sur la création de 35.000 nouveaux emplois stables. Les filières concernées par cet écosystème sont la chaussure, la maroquinerie,  les vêtements en cuir et la tannerie, soit un chiffre d’affaires de 7,5 milliards de dirhams et une valeur ajoutée additionnelle de l’ordre de 2,7 milliards de dirhams à l’horizon 2020. Pour promouvoir la filière, un appui de l’investissement matériel et immatériel est prévu dans le cadre des contrats de performance du secteur.

Des aides directes seront octroyées aux professionnels du secteur pouvant atteindre 30% du montant global d’investissement matériel et immatériel. Les TPME et auto-entrepreneurs œuvrant dans le secteur auront un accompagnement pour accéder au financement bancaire. Quant au foncier, 96,7 hectares sont réservés au secteur à des prix attractifs.

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