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Agriculture résiliente aux changements climatiques : Des experts allemands ouvrent la voie de l’adaptation

© D.R

«Sachant qu’il sera difficile de freiner le changement climatique, il est très important de s’y adapter».

La perspective est lancée, jeudi à Rabat, par l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc, Götz Schmidt-Bremme, lue en son nom par sa conseillère, lors de la conférence internationale «Agriculture résiliente aux changements climatiques : voies d’adaptation». Pour le diplomate, les agriculteurs doivent réagir aux changements climatiques et structurels. La capacité de s’adapter et de faire face à l’imprévu étant, selon ses dires, cruciale pour toute exploitation agricole.

M. Schmidt-Bremme ne manque pas également de faire des prévisions lors de cet événement organisé par le Centre d’excellence et de conseil agricole maroco-allemand (Cecama), en collaboration avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), avec l’appui de l’Office national du conseil agricole (ONCA) et du ministère fédéral allemand de l’alimentation et de l’agriculture.

Des mesures allemandes jusqu’en 2050

«Jusqu’en 2050, les mesures allemandes de protection du climat vont se concentrer sur la réduction des émissions et sur l’utilisation plus efficace des ressources pour une production plus durable», précise l’ambassadeur. Il conduit l’exemple de la part des émissions dans le domaine agricole, dans son pays, qui s’élève à environ 7% de l’ensemble des émissions des gaz à effet de serre. «De nos jours, 800 millions de personnes souffrent de faim sur notre planète. Et selon les estimations, la population va s’accroître de deux milliards jusqu’en 2050», ajoute-t-il. Par l’occasion, l’orateur évoque sa visite au Centre international de recherche agricole dans les zones arides (Icarda) à Rabat où des chercheurs marocains et internationaux travaillent sur la résistance des plantes agricoles à la sécheresse due au changement climatique.

Pour la valorisation des eaux de pluie au Maroc

De son côté, le directeur de l’IAV, Ali Hammani, indique que des «efforts sont à faire en valorisation de l’eau de pluie». «C’est une voie d’adaptation assez intéressante». L’intervenant n’hésite pas à avancer des chiffres importants. «108 milliards de mètres cubes, sur 140 milliards, partent par évaporation», détaille-t-il. Le responsable fait également des propositions. «Nous devons travailler sur des techniques de captage de ces eaux», commente M. Hammani. Cela étant, cet événement se veut, selon Klaus Goldnik, directeur du Cecama, de montrer au secteur agricole marocain les mesures d’adaptation au changement climatique, voire à la sécheresse.

Pour l’heure, ce centre, sis à Sidi Slimane, a, à ce jour, dispensé 230 formations pour 900 bénéficiaires, soit des techniciens, agriculteurs et techniciens privés. Pour l’heure, cette structure revêtira, selon l’ONCA, le statut de groupement d’intérêt public. Une forme juridique en circuit d’approbation pour publication au BO. De plus, le Cecama veille également à étaler son expérience sur le continent africain.

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