En excluant une charge exceptionnelle nette de 2,37 milliards d’euros, le bénéfice opérationnel du groupe allemand s’est inscrit à 4,383 milliards d’euros, alors que le consensus Reuters, établi grâce aux réponses de 14 analystes, donnait 4,175 milliards. Après éléments exceptionnels, le bénéfice d’exploitation ressort à 2,009 milliards. Ces résultats sont, semble-t-il, à porter en partie au crédit de la stratégie de restructuration engagée par l’ancien président du directoire Bernd Pischetsrieder et son bras droit, Wolfgang Bernhard, ex-directeur de la marque VW. Tous deux ont démissionné depuis du groupe à la suite d’une bataille de pouvoir et de différends sur la stratégie à mener.
«Le bénéfice opérationnel de 2007 devrait ressortir au-dessus du bénéfice opérationnel de 2006 avant exceptionnels», a ajouté Volkswagen dans son communiqué de résultats. Le bénéfice imposable des opérations conservées, qui inclut la contribution de deux co-entreprises du groupe en Chine, a progressé quant à lui de 10,6% à 1,79 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires 2006 s’est inscrit à 104,875 milliards d’euros, en progression de 11,6%. La marge opérationnelle du constructeur, affectée par les lourds coûts de restructuration, ressort néanmoins seulement à 1,9% après exceptionnels, soit moins que les concurrents français Renault et PSA, qui ont affiché l’an dernier malgré leurs propres difficultés des marges respectives de 2,56 et 2,0%.
Le président du groupe, Ferdinand Piech, également en partie propriétaire du premier actionnaire de VW, le groupe Porsche, a contraint Pischetsrieder à la démission en novembre dernier, à cause notamment de la farouche opposition des représentants des salariés, au sein du conseil de surveillance, aux réductions d’effectifs et de salaires envisagées par l’ex-patron.
Sous la houlette de Pischetsrieder, le constructeur visait un bénéfice imposable annuel de 5,1 milliards d’euros d’ici 2008, et un retour sur investissement de 9% à l’échelle du groupe.
Le 4ème constructeur automobile mondial a également proposé mardi 20 février de relever de dix centimes d’euro son dividende par action ordinaire pour 2006, à 1,25 euro, son bénéfice net ayant plus que doublé à 2,75 milliards grâce surtout à crédit d’impôt engrangé sur le dernier trimestre de l’exercice.