Economie

Balisage : Pourrissement

Le conflit commercial né autour de l’hôtel Palais des Roses prend de l’ampleur. Devant les manoeuvres dilatoires du promoteur Azeddine Lakhouaja qui durent depuis plus d’un an, les créanciers que sont les fournisseurs qui ont participé aux travaux de l’établissement et les banquiers qui ont financé le projet ont été acculés à porter l’affaire devant la justice. Les premiers demandent la liquidation judiciaire de la société propriétaire (Palais des Roses International) alors que les seconds réclament la vente du fonds de commerce.
Quant à M. Lakhouaja, il cherche sans l’accord de son associé saoudien dans une énième entourloupette à céder l’hôtel à un groupe étranger. Démarches jusqu’ici infructueuses.
En fait, l’étau se resserre autour de Azeddine Lakhouaja qui compte sur Cheikh Saleh Abdallah Kamel pour renflouer les caisses de la société. Ce nouvel apport d’argent frais lui permettrait de régler les énormes dettes accumulées. Or, M. Saleh Abdallah ne l’entend pas de cette oreille, et veut procéder à une augmentation du capital de la société PRI à hauteur de 100 millions de Dhs. Cette action ne semble pas arranger les affaires de Lakhouaja car elle le rendrait minoritaire au sein de la société. Cette solution, la seule pour sortir de la crise, M. Lakhouaja l’a acceptée dans un premier temps pour la rejeter ensuite.
Cheikh Saleh estime que le marché proposé est honnête en ce sens où son associé est responsable de la dégradation financière de PRI et de la mauvaise gestion du projet hôtelier d’Agadir. Autrement dit, il n’a qu’à boire le calice jusqu’à la lie d’autant plus qu’il lui a menti sur beaucoup de choses concernant la réalisation de l’hôtel. C’est ce que dit le président de Dallah Al Baraka dans l’entretien ci-contre.
En attendant l’issue de cet embrouillamini juridique et financier, la gestion de l’hôtel Palais des Roses profite à Azeddine Lakhouaja qui a créé à l’insu de son partenaire une société du nom d’Hélios International. Cette entreprise va à l’encontre des engagements du départ de M. Lakhouaja qui a signé un contrat de location avec Palm Dorint avant de s’arranger pour le résilier et d’obtenir par voie judiciaire l’expulsion du locataire légal de l’hôtel. Ce qui a causé un préjudice financier énorme à cette société spécialisée dans la gestion des établissements touristiques.
Palm Dorint, qui a porté le litige devant les tribunaux, est décidé à être rétabli dans ses droits tout comme les fournisseurs dont les impayés dépassent les 70 millions de Dhs. Certains d’entre eux, faute d’être payés, ont mis la clé sous la paillasson, d’autres sont au bord de la faillite. Une véritable catastrophe. Ce scénario était prévisible étant donné que PRI n’a investi que 38 millions de Dhs (dont 20 millions Dhs pour l’achat du terrain) pour construire un hôtel qui a coûté 350 millions de Dhs grâce aux crédits des banques marocaines.
En délicatesse avec la justice sur plusieurs fronts, Azeddine Lakhouaja enfoncé jusqu’au cou continue à jouer le pourrissement en bloquant toute solution d’une crise multiforme dont il est le premier responsable.

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