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Bank Al-Maghrib : Abdellatif Jouahri fait le point

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Croissance, cadre réglementaire, inclusion financière…

C’est au Palais Royal de Tétouan que Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, a présenté au Souverain le rapport annuel de la banque centrale au titre de l’exercice 2018. Une rétrospective qui retrace l’évolution de la situation économique, monétaire et financière du pays. L’occasion étant de faire le point sur la conjoncture économique nationale et des principales contributions de la banque centrale en vue de renforcer le cadre réglementaire de la sphère financière et consolider ses acquis. Tour d’horizon des principales tendances ayant marqué l’exercice 2018.

La croissance atteint les 3%

Dans sa présentation devant le Souverain, Abdellatif Jouahri a passé en revue les principaux agrégats de l’économie nationale. Il en ressort ainsi un taux de croissance de 3% en 2018. Une évolution atteinte dans un environnement international incertain et qui reste impacté par la lente reprise des secteurs non agricoles. Autre chiffre révélé est le repli du taux de chômage ayant reculé sur ladite période de 9,8%. 2018 a été marquée par le ralentissement de la consolidation budgétaire. Ceci s’explique par une accentuation du déficit à 3,7% du PIB et une aggravation à 5,5% du PIB du déficit compte courant. De même, les investissements directs étrangers ont atteint sur la même période les 47,4 milliards de dirhams au moment où les réserves internationales nettes se sont établies à un peu plus de 5 mois d’importation de biens et services. Pour ce qui est de l’inflation, Abdellatif Jouahri confirme son accélération à 1,9% en 2018, et ce compte tenu du renchérissement des produits alimentaires à prix volatils.

2018 une année de nouveautés

En 2018, il a été procédé au renforcement du cadre réglementaire du secteur bancaire, assurant ainsi sa conformité aux normes internationales. L’exercice a par ailleurs connu l’achèvement de l’élaboration de la stratégie nationale de l’inclusion financière qui, dans une démarche participative entre la banque centrale et le département de l’économie et des finances, vise la résorption du déficit et la réduction des inégalités dans ce domaine. La deuxième nouveauté concerne le lancement de flexibilisation graduelle du régime de change dont la principale orientation est le renforcement de la résilience de l’économie nationale face aux chocs externes et le soutien de sa compétitivité.

Une performance incomplète

Abdellatif Jouahri a souligné lors de son allocution devant le Souverain que la performance économique reste insuffisante pour répondre aux attentes sociales. «La remise du Maroc sur un sentier de croissance plus élevé, tel que celui enregistré lors de la première décennie de ce siècle, requiert la poursuite des réformes avec toutefois une plus grande exigence en termes d’efficacité et de rendement et une meilleure prise en compte des mutations de l’environnement international», a-t-il précisé. Parmi les recommandations émises par le wali de la banque centrale, la création d’un environnement propice au développement de l’entreprise marocaine et au renforcement de sa compétitivité. M. Jouahri a par ailleurs misé sur l’accélération de la mise en œuvre de la réforme du système de l’éducation et de la formation. Il a également insisté à ce que le ralentissement temporaire de la consolidation budgétaire n’occulte le niveau élevé de l’endettement public qui appelle à une vigilance accrue. Le wali de Bank Al-Maghrib appelle également à une mobilisation continue pour finaliser à temps la refonte en cours de la politique sociale. Il a, en outre, souligné l’urgence de faire aboutir le chantier de la réforme de la retraite pour garantir la pérennité de l’ensemble des régimes. Le Maroc, selon Abdellatif Jouahri, est appelé à préserver son statut aux niveaux régional et international et le fructifier au bénéfice de la croissance et de l’emploi.

668.988 personnes interdites d’émission de chèques en 2018

Dans le cadre de sa mission portant sur la surveillance des moyens de paiement, Bank Al-Maghrib a poursuivi ses recommandations sur la sécurisation de ces moyens auprès des banques. Il a été procédé dans ce sens à l’évaluation de la conformité des chèques émis aux exigences minimales de sécurité ainsi que la mise en production de la solution de surveillance des moyens de paiement. En 2018, la Centrale des incidents de paiement sur chèques a enregistré 460.288 incidents de paiement sur chèques. Ils représentent un montant de 13 milliards DH et 113.756 régularisations, en progression de 6,4 et de 12,6% respectivement par rapport à l’année précédente. Pour ce qui est des interdits d’émission de chèques, leur nombre a augmenté de 4,1%, à 668.988 personnes, dont 87,8% sont des personnes physiques.

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