Economie

Betterave : la colère des agriculteurs

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La saison de semis de la betterave a démarré le 20 septembre dans la région des Doukkala sous fond de négociations. Les agriculteurs ont soulevé le problème du prix de la betterave, resté figé depuis 1996-97.
Des rencontres sur le sujet ont eu lieu entre les agriculteurs, la direction de la Cosumar et les représentants du gouvernement.  Le sujet est d’intérêt national, puisque le périmètre des Doukkala représente à lui seul 30% de la superficie semée au Maroc. Rappelons que la région  contribue à hauteur de 38% de la production nationale de betterave  et à  33% de la production de la betterave destinée au sucre. En tout, le périmètre des Doukkala compte 24 000 agriculteurs.
Durant la dernière campagne, la tonne comportant une teneur en sucre de 16,5% a été cédée à  la Cosumar à 325 dirhams.
Trop peu, de l’avis des agriculteurs, pour faire face à l’augmentation des intrants (de 5 à 10%, selon un cadre de l’Office régional de mise en valeur).
L’Association des agriculteurs réclame entre autres une augmentation du prix de la betterave, suite aux hausses intervenues au niveau du fuel. Une hausse qui se répercute aussi sur la Cosumar, étant donnée la prépondérance des charges du fuel dans l’industrie sucrière; plus de 25% d’augmentation du prix à fin mai 2005.
Au renchérissement des coûts du fuel qui touche aussi bien l’agriculteur que la Cosumar, s’ajoute aussi le gel des prix du sucre sur le marché intérieur. Le prix à la consommation n’a pas augmenté depuis 1989. D’où une position inconfortable pour Cosumar.
Autre point abordé lors des négociations : le pourcentage de la retenue à la source.  A l’instar de ce qui se faisait dans les autre périmètres, la Cosumar prélève directement un taux de 2,5% des récoltes pour couvrir une infime partie des frais de gestion (appels d’offres, distribution des intrants…), taux arrêté en commun accord en 2000 dans le cadre du comité technique régional de betterave (organisme de coordination regroupant les différents acteurs).
Les agriculteurs souhaitent une révision à la baisse de ce pourcentage. Si à la Cosumar l’on est d’accord sur le principe de la négociation, l’on n’en rappelle pas moins que l’Etat appliquait dans les quatre unités, aujourd’hui privatisées, des frais de gestion  d’environ 3%.
Le dernier point soulevé par les agriculteurs concerne le transport.
Consciente de l’importance de ce point, la Cosumar lancera une étude pour trouver les solutions adéquates. Toute l’équation est de savoir si le prix de la betterave augmentera sans des répercussions dans le prix final du sucre. Maintenir le statu quo actuel, passe forcément, d’après la même source de l’ORMVA, par la maîtrise de l’inflation des intrants.

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