Economie

CMC se substitue à IAM en Mauritanie

L’obstination avec laquelle Maroc Télécom reniait, jusqu’il y a quelques semaines, son intention de céder une partie de sa participation dans l’entreprise publique mauritanienne des télécommunications (Mauritel) a laissé croire qu’il ne s’agissait que d’un simple racontar.
Seulement, aujourd’hui, les faits sont là attestant du fait accompli. Itissalat Al Maghrib vient de procéder jeudi soir dans la capitale mauritanienne à la cession de 20% de sa participation dans le capital de Mauritel. L’opérateur marocain y avait acquis en 2001 quelque 54 % des actions.
Aujourd’hui, ce sont trois groupes privés de nationalité mauritanienne qui entrent de plain-pied dans le capital de l’opérateur mauritanien en y achetant l’équivalent du cinquième des actions.
Sur le plan technique, la vente ne s’est pas opérée d’une manière ordinaire. Et pour cause, elle a donné naissance à une holding baptisée, la Compagnie Mauritanienne de Communications (CMC SA).
Réunissant outre Maroc Télécom, ses trois nouveaux partenaires, 80% du capital de la CMC sont détenus par la partie marocaine. Les autres groupes, à savoir Abdallahi Ould Noueigued (AON), Limame Ould ouleida et Brahim Ould Ahmed Lama y détiennent respectivement 17 %, 1,5 % et 1,5%. A travers cette opération, la CMC-SA succède ainsi à Itissalat Al-Maghrib en Mauritanie. « Elle devient actionnaire de Mauritel SA à hauteur de 54 %», d’après un communiqué de la nouvelle société rendu public à cette occasion.
La question qui se pose avec acuité est de savoir pourquoi IAM a-t-il «sacrifié» 20% de ses parts et à ce moment ?
A en croire le communiqué de CMC SA, «la formation de ce consortium, prévue d’ailleurs depuis l’entrée en avril 2001 de Maroc Télécom dans le capital de Mauritel, vise à développer Mauritel SA et à fonder les bases d’un partenariat durable et prospère entre Itissalat Al-Maghrib et ses partenaires mauritaniens, particulièrement dans le domaine des télécommunications ». Il s’agit là d’une réponse purement officielle. Sinon, comment alors expliquer la réaction, il y a quelques jours, de Maroc Télécom quant à l’évocation par certains journaux de sa volonté de vendre une fraction de ses participations dans Mauritel ? Renier qu’un tel projet puisse émaner de lui, ce serait aussi, voire surtout, être en totale contradiction avec ce que laisse entendre le communiqué.

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