Economie

CNCA devient le Crédit Agricole

Lundi dernier dans la matinée, les discussions relatives au projet de loi portant sur la réforme de la Caisse Nationale du Crédit Agricole, ont abouti sur son adoption à l’unanimité. Les membres de la Chambre des Représentants n’ont pas manqué de revenir sur la nécessité «de conférer à cet établissement une vocation sociale, plus proche des agriculteurs».
Désormais l’établissement sera une société de participation sous la dénomination sociale de «Crédit Agricole au Maroc». Ses organes comprendront un directoire et un conseil de contrôle. Le gouvernement dans un esprit de renforcement de la nature sociale de l’établissement a tenu dans les dispositions de l’acte de constitution de maintenir une importante participation au capital. C’est ainsi qu’en vertu des dispositions du texte, l’Etat détient au moins 51% du capital du Crédit Agricole. Autre stipulation est non des moindres : «aucune autre personne physique ou morale ne pourra détenir directement ou indirectement une part supérieure à 10% dudit capital». L’objet social de cet établissement est, également, clairement défini par le projet de texte de loi. Dans un premier temps, l’activité du Crédit Agricole du repose principalement dans le financement de l’agriculture. Et par là-même, il financera l’ensemble des activités qui oeuvrent à assurer le développement socio-économique du monde rural.
Opérationnellement, les agriculteurs se verront faciliter l’utilisation «des modes et procédés d’exploitation moderne». D’autre part, si ces instruments sont utilisés dorénavant leur rentabilité est évidente. Par ailleurs, la principale ambition réside dans la mobilisation de l’épargne nationale, destinée au développement rural. La mise en place d’une banque centrale et de banques régionales fait partie de l’organisation future de l’établissement. Ces dernières seront instituées sous forme de coopératives à capital variable. A fin d’adapter l’offre à la demande des agriculteurs, l’institution se propose «de promouvoir les transactions bancaires dans le monde rural, en proposant des prestations financières adaptées».
Sur le même registre, le Crédit agricole du Maroc se présente comme un incitateur «à la création d’entreprises agricoles et à l’amélioration des actions de vulgarisation et d’expertise au profit des exploitants agricoles». Ambition : augmentation de la production et amélioration de la valeur. Pour sa part, le ministre de tutelle, Ismaïl Alaoui a précisé que : «la CNCA n’est plus adaptée aux mutations de son environnement économique, ce qui a convaincu le gouvernement de l’inéluctabilité de sa réforme et de la nécessité d’un financement déconcentré qui répond aux besoins des agriculteurs tout en garantissant leur intégration.»

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