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Conjoncture économique, monétaire et financière: L’année 2016 s’annonce mitigée

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Bank Al-Maghrib vient de publier sa revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière au titre du mois d’avril 2016. Un document qui reprend les principaux indicateurs économiques pour évaluer la conjoncture. Il en ressort que l’année 2016 démarre timidement…

L’année 2016 démarre au ralenti. Loin des variations optimistes qui avaient marqué   début 2015, l’année en cours s’annonce mi-figue, mi-raisin. C’est ce qui se dégage de la Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière publiée par Bank Al-Maghrib au titre du mois d’avril 2016. Une Revue qui reprend les évolutions des principaux indicateurs économiques.

Le déficit commercial s’aggrave…

Les données des comptes extérieurs pour le premier trimestre 2016 font apparaître une aggravation de 5,5% du déficit commercial, reflétant un accroissement de 3,9% des importations, plus important que celui de 2,8% des exportations. La hausse des importations est tirée essentiellement par la progression de 17,1% des acquisitions de biens d’équipement, de 15,7% de celles de biens de consommation et de 10,3% des achats de demi-produits. Les approvisionnements en produits énergétiques se sont contractés, en revanche, de 31,7%.
En regard, l’augmentation des exportations traduit essentiellement celle de 18,6% des expéditions du secteur automobile et l’accroissement de 7,4% de celles de l’industrie alimentaire, alors que les ventes de phosphates et dérivés ont baissé de 4,9%, traduisant la diminution de 16,1% des prix des dérivés de phosphates, les quantités expédiées ayant augmenté de 10,3%.

Embellie ou morosité : Tout dépend du secteur !

Sur le plan sectoriel, Bank Al-Maghrib relève que la production céréalière de l’actuelle campagne agricole devrait s’établir, selon les premières estimations du ministère de l’agriculture, à 33,5 millions de quintaux, en baisse de 70% par rapport à la campagne précédente.

Les activités de pêche côtière et artisanale ont, quant à elles, enregistré à fin avril une hausse de 45,4% de leurs volumes débarqués. S’agissant du secteur secondaire, les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib indiquent une amélioration de l’activité industrielle en mars, avec une hausse du taux d’utilisation des capacités de production à 63%. De même, l’activité se serait améliorée pour le bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment ayant progressé de 5,9% à fin mars contre 0,6% une année auparavant.

Pour sa part, la production marchande de phosphate brut a enregistré une augmentation de 10,2% à fin mars, contre une baisse de 12,3% pendant la même période de l’année précédente. En revanche, la production nette d’électricité a décéléré à 1,4% à fin mars contre une hausse de 8,2% un an auparavant, tandis que la demande a augmenté de 3,1%, engendrant ainsi une importante hausse de 15,9% des importations. Pour ce qui est du secteur tertiaire, les données à fin février indiquent une accentuation de la baisse des arrivées de touristes de 0,8 à 1,5% et une diminution de 1,2% après celle de 7,9% des nuitées recensées dans les établissements touristiques classés.

Pas de pluie, moins d’emploi !

Sur le marché du travail, entre le premier trimestre de 2015 et le même trimestre de 2016, l’économie nationale a accusé une perte de 13.000 postes après une création de 27.000 emplois un an auparavant. Par secteur, cette situation reflète une contraction de 15.000 postes dans l’agriculture, de 14.000 dans l’industrie y compris l’artisanat, une création de 10.000 emplois dans les services et de 6.000 postes dans le BTP. En dépit d’un repli du taux d’activité de 0,7 point de pourcentage, à 46,3%, le taux de chômage a légèrement augmenté de 0,1 point à 10%, recouvrant une hausse de 0,3 point, à 14,6% en milieu urbain et une diminution de 0,2 point, à 4,5% en zones rurales.

Finances publiques : Ça s’arrange!

S’agissant des finances publiques, Bank Al-Maghrib souligne dans sa revue que l’exécution budgétaire au titre du premier trimestre 2016 s’est soldée par un déficit de 12,2 milliards de dirhams, en allégement de 0,8 milliard de dirhams par rapport à la même période de l’année précédente. Les recettes ordinaires ont progressé de 1,5%, à 60,8 milliards de dirhams, recouvrant un accroissement de 7,3% des recettes fiscales, à 57,7 milliards de dirhams, et un recul de 50,4% de celles non fiscales, à 2,9 milliards de dirhams.
En parallèle, les dépenses globales se sont alourdies de 6% à 79,5 milliards, consécutivement à l’augmentation de 14,5% des dépenses d’investissement et de 3,5% de celles ordinaires. Le solde ordinaire ressort ainsi positif à 0,9 milliard de dirhams, en diminution de 1,2 milliard de dirhams. Compte tenu d’une constitution d’arriérés de paiement de 1,5 milliard de dirhams, le déficit de caisse s’est allégé de 19,5 milliards de dirhams, à 10,8 milliards de dirhams. Ce besoin a été couvert par des ressources intérieures d’un montant net de 6,6 milliards de dirhams et par un flux net extérieur de 4,2 milliards de dirhams.

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