Economie

CRT de casablanca : Kabbaj lâche du lest

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Trois réunions successives. Des pourparlers en coulisses, des marchandages. Et finalement, cette assemblée générale extraordinaire du CRT de Casablanca, tenue  à huis clos (la presse était gentiment invitée à se tenir à l’écart) dans la matinée du mardi 27 décembre au Hyatt Regency. Un seul thème était à l’ordre du jour : l’élargissement des instances électives. Les principales associations représentant l’essentiel des activités touristiques de la capitale économique étaient bien regroupées, derrière une position commune : élargissement ou démission collective. Trois heures de débat n’auront pas suffi à faire fléchir le président Omar Kabbaj, lequel souhaitait que tout changement soit fait au moment de l’harmonisation des statuts. «Pas question » d’attendre, clament les professionnels, décidés d’aller jusqu’au bout. Finalement c’est ce qui est adopté.
L’assemblée générale sera élargie à 72 sièges dont 36 pour les professionnels. Les deux collèges restants, celui de l’administration et des élus se partageront la moitié des sièges restants. Dans le conseil d’administration (32 membres), les opérateurs auront également la moitié des sièges. Enfin, pour le bureau exécutif,  il y aura 11 professionnels contre 6 pour les deux autres collèges. Une telle configuration redonne le CRT aux opérateurs touristiques. Ce nouveau pouvoir dans les décisions pourra être testé d’ici le 14 janvier prochain, lors de la prochaine réunion du bureau.
Pourtant malgré ces acquis importants, obtenus au forceps, les opérateurs touristiques sont loin d’être satisfaits. «Tant qu’il y aura dans le CRT des membres ne représentant  ni les élus ni les administrations ni les professionnels, nous ne serons pas satisfaits », clame l’un des contestataires, requérant l’anonymat. Une position aux antipodes du président du CRT, qui aurait, à un moment de la réunion, voulu que les membres «fondateurs » soient élus à vie dans le bureau exécutif, avec droit de vote de représentation à la présidence du CRT. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La proposition a été rejetée en bloc. A noter que l’un des  représentants du conseil de la ville, présent à la réunion, s’est prononcé aussi pour l’élargissement, en se rangeant derrière la position des professionnels.  Démarche imitée par le vice-président de la région.
Bref, la séance sera levée, sans que l’essentiel (hélas ce n’était pas l’ordre du jour), le budget, ne soit pas évoqué. Pourtant à son corps défendant, Omar Kabbaj reviendra sur la nécessité du PDR. Mais tout le monde avait la tête à la représentativité. Et c’est légitimement que l’on est en droit de se demander quel sera le prochain épisode de l’élargissement. Avec désormais une majorité (à raison de deux tiers) dans les instances élues, les professionnels sont une force avec laquelle il faudra désormais compter. A suivre.

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