Les dépenses du Maroc continuent à être supérieures à ses recettes. Aussi, les dépenses ordinaires du trésor ressortent en hausse de 3,3% à fin octobre 2013. C’est ce qui se dégage du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié conjointement par le ministère de l’économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume. Ainsi, les dépenses ordinaires seraient en hausse à fin octobre 2013 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2012.
Cet écart serait le résultat de l’augmentation des dépenses des autres biens et services de 11,6%, des dépenses de personnel de 3,6% et des charges en intérêts de la dette de 15% conjuguée à la diminution de 8,2% des émissions au titre de la compensation. Pour leur part, les dépenses d’investissement marquent une hausse de 10%, passant de 34,5 milliards de dirhams à fin octobre 2012 à 38 milliards de dirhams à fin octobre 2013. Aussi, le taux d’engagement global des dépenses ressort à 72% et le taux d’émission sur engagements à 85%, contre respectivement 75 et 86% un an auparavant. Hors crédits d’investissement gelés pour un montant de 15 milliards de dirhams, le taux d’engagement global s’établit à 75%.
S’agissant des recettes du Trésor, le bulletin relève une augmentation des recettes ordinaires de 1,7% provenant de quatre sources différentes. À savoir, en premier, la baisse des recettes douanières de 3,2% avec les droits de douane qui ont reculé de 17,9%, la TVA à l’importation qui s’est rétractée de 1,4% et les Taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui se sont accrues de 2,5%. En second lieu, le bulletin signale une hausse des autres TIC avec une évolution de 6,6% conjuguée à une baisse 0,9% de la TIC sur les tabacs manufacturés. La troisième source serait la diminution de 1,4% de la fiscalité domestique avec l’IS en retrait de 10,3%, l’IR qui réalise un bond de 3,5%, la TVA intérieure en hausse de 3,4%, les droits d’enregistrement et timbre qui s’apprécient de 3,9% et les majorations de retard qui bondissent de 12,5%.
Enfin, la quatrième source des recettes fiscales est la baisse des recettes non fiscales qui reculent de 1,3% résultant essentiellement de l’augmentation de 124,5% des fonds de concours et du fait qu’en 2012, un montant de 3,3 milliards de dirhams a été réalisé au titre de la privatisation alors qu’en 2013, il n’y a pas eu d’opération de privatisation. Ainsi, le solde ordinaire du trésor ressort, à fin octobre 2013, négatif de 14,5 milliards de dirhams contre un solde négatif de 6 milliards de dirhams à fin octobre 2012. Aussi, le déficit du Trésor ressort à 50,3 milliards de dirhams, compte tenu d’un solde positif de 2,2 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 34 milliards de dirhams à fin octobre 2012.
