Les Emirats arabes unis (EAU) examinent actuellement d’éventuelles concessions aux Etats-Unis afin de conclure un accord de libre-échange avec ce pays. Deux ans après leur début, plusieurs rounds de négociations n’ont toujours pas permis d’aboutir. Les deux parties devraient se retrouver le 9 février, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’ambassade américaine à Abou Dhabi, sans préciser le lieu de la rencontre ni dire s’il s’agira d’une véritable séance de négociations. «Nous étudions certaines propositions américaines et nous allons y répondre», a, pour sa part, déclaré à l’AFP une source du ministère émirati des Finances, sans donner de précisions. Selon des diplomates, les demandes américaines porteraient notamment sur une légalisation des syndicats et des mesures pour améliorer la situation des droits de l’Homme.
«Ce sont là des demandes politiques, mais il y a d’autres conditions», a déclaré un diplomate occidental sous couvert de l’anonymat, en citant «la protection de la propriété intellectuelle, l’ouverture du secteur pétrolier des Emirats aux firmes américaines sur la base d’un partage de la production, la levée de tous les obstacles à l’entrée des produits américains et le droit pour les firmes américaines d’être propriétaires à 100%» de filiales aux Emirats. Washington avait posé des conditions similaires avant de conclure des accords de libre-échange avec Bahreïn et Oman, deux autres monarchies pétrolières du Golfe. Mais la situation est différente pour les Emirats, notamment parce qu’il s’agit d’une fédération où les lois sur les sociétés diffèrent dans chacun des sept émirats. Les dernières discussions ont été axées sur l’investissement, a indiqué à l’AFP une porte-parole des services du représentant américain pour le commerce (USTR) à Washington. «Nous avons rencontré des responsables émiratis à plusieurs reprises à ce sujet au cours des deux derniers mois», a affirmé Gretchen Hamel. Les Emirats ont publiquement exclu de faire des concessions de nature politique pour parvenir à un accord.