Economie

Finances : Londres abaisse ses prévisions de croissance pour la période 2011-2012

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Le Royaume-Uni a revu en baisse ses prévisions de croissance économique mercredi et prévenu que l’inflation resterait au-dessus de l’objectif cette année, dans le cadre de la présentation d’un budget ambitieux cherchant à réduire massivement le déficit. Afin de soutenir une économie fragile, le ministre de l’Economie George Osborne a dit que l’Impôt sur les sociétés serait réduit de deux points de pourcentage à partir d’avril, à 26%, contre une réduction de seulement un point prévue initialement. Cette baisse serait compensée par la hausse d’un prélèvement sur les banques. George Osborne a réduit la prévision de croissance du Royaume-Uni à 1,7% en 2011 et à 2,5% en 2012, citant les chiffres d’un organisme indépendant de surveillance budgétaire. En novembre, ces prévisions étaient respectivement de 2,1 et de 2,6%. La livre sterling a touché un plus bas de séance face au dollar après l’annonce de ces nouvelles prévisions. Selon l’agence de notation Fitch, Londres risque de devoir prendre de nouvelles mesures de rigueur budgétaire si jamais la croissance était finalement plus faible que ce que prévoit le gouvernement. Fitch juge en effet encore «relativement optimistes» les prévisions économiques de Londres à moyen terme. «Si la reprise économique s’avère moindre que projetée, les prochains budgets pourraient nécessiter des mesures additionnelles afin de permettre au gouvernement de remplir ses objectifs ambitieux», estime David Riley, responsable des notes souveraines chez Fitch.Le gouvernement britannique de coalition essaie de réduire massivement un déficit budgétaire représentant 10% du PIB avant les élections de 2015 tout en soutenant son économie convalescente. Les émissions de dette souveraine devraient baisser moins fortement que prévu au cours des quatre prochaines années mais le déficit devrait tout de même être considérablement réduit d’ici 2015, a précisé le ministre. La Banque d’Angleterre fait face à un dilemme avec, d’une part, l’inflation qui représente le double de l’objectif de 2% et, d’autre part, l’économie qui reste fragile et nécessite le maintien des taux d’intérêt au plus bas. Le ministre de l’Économie a souligné que les prix élevés du pétrole allaient maintenir l’inflation entre 4 et 5% cette année avant de retomber à 2,5% l’an prochain. L’économie britannique s’est brusquement contractée fin 2010 et bien qu’elle semble repartir cette année, le chemin de la reprise est jonché d’obstacles comme le manque de crédits, la fragilité financière des ménages, les prix pétroliers élevés et la perspective d’un resserrement monétaire.Le compte rendu de la réunion de mars de la BoE montre que le comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE) est resté tiraillé entre partisans du statu quo et ceux d’un durcissement sans que ces derniers n’aient semblé en mesure de l’emporter de si tôt.

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