Une solution des plus recommandées pour remédier aux nombreux problèmes de la bureaucratie et asseoir les principes d’efficacité et de transparence, ont-ils relevé lors des travaux d’un colloque organisé par la Faculté de droit de Tanger sur le »e-management public au Maroc : état des lieux et perspectives ». »Le thème de cette rencontre est d’une grande actualité pour un Maroc résolument engagé sur la voie de l’ouverture économique où la performance et l’alignement sur les standards internationaux de la qualité sont d’une importance capitale », a indiqué Abderrahmane Seddiki, responsable de l’unité de recherche sur la gouvernance territoriale et le développement durable à la Faculté de droit de Tanger. Une telle manifestation est l’occasion pour les chercheurs et experts d’évaluer les réalisations du Maroc en matière d’introduction des TIC dans les services du secteur public, évoquer les expériences des pays avancés dans ce domaine pour en tirer les meilleurs scénarii de développement de cet outil de performance et de compétitivité qu’est le e-management, a-t-il dit. Il a également affirmé qu’un rapport de l’ONU, paru en 2003, place le Maroc à la 64ème position au niveau international en matière du e-management. Une place qui l’honore parmi les 191 pays considérés par ce classement, a-t-il souligné. Et de relever, toutefois, que le Maroc peut mieux faire, compte tenu de son potentiel en ressources humaines qualifiées, de la capacité de formation des établissements techniques et de la rapide progression de l’accès aux nouvelles technologies de la communication grâce à des opérateurs performants. Pour sa part, Mme Laïla Zouak, de l’Agence nationale de la réglementation des télécommunications (ANRT), a soulevé l’aspect juridique, notamment en ce qui concerne la valeur légale des documents administratifs via les portails Web des établissements et la sécurisation des échanges de données à travers les réseaux. La rencontre a été l’occasion de traiter des différentes contraintes à l’émergence et à la généralisation des e-services dans l’administration publique.
Tout en affirmant que la question de la sécurité est fondamentale pour tout projet de e-services, l’intervenante a relevé que la législation actuelle souffre de plusieurs lacunes en matière de reconnaissance de la signature électronique, de la certification et encore plus en ce qui concerne les délits informatiques, communément désignés par »cybercriminalité ».