Economie

Futur TGV japonais : De 360 à 405 km/h

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C’est entre les villes de Sendai et Kamikata, situées au nord du Japon, que les premiers essais du futur TGV ont débuté la semaine dernière et devront durer deux ans. Développé par la société East Japan Railway et baptisé «Fastech 360S», ce train se distingue esthétiquement par une ligne fuselée et ultra aérodynamique, comme en atteste son nez très arrondi.
Actuellement, les trains les plus rapides en service au Japon roulent à une vitesse de 275 km/h, soit moins que le TGV français qui en est à 320 km/h. Durant les essais en question, les ingénieurs nippons ambitionnent de faire dépasser au Fastech 360S le cap des 400 km/h (405 plus précisément). Et si ces essais s’avèrent concluants, ce train sera le plus rapide du monde avec une vitesse de 360 km/h en régime d’exploitation commerciale. Cela même si, selon un porte-parole de la compagnie ferroviaire, ces «essais permettront de tester la faisabilité de plusieurs technologies notamment dans le domaine de la sécurité, de la réduction du bruit et des secousses du train. Rouler le plus vite n’est pas le seul but». A ce titre, il incombe de remarquer toute l’originalité du système de freinage qu’inaugure ce Shinkansen (train à grande vitesse en japonais).
Il s’agit d’un dispositif unique au monde, constitué de volets en forme d’oreilles de chat qui peuvent être déployées en cas de freinage d’urgence et qui, avec le frottement de l’air, contribuent à accroître le ralentissement du convoi. Ces volets, dont l’efficacité est similaire au principe du parachute, se déclencheront automatiquement en cas de tremblements de terre. Une hypothèse très fréquente au Japon. La mise au point du Fastech 360S devrait durer jusqu’en 2008 et son exploitation commerciale n’est pas prévue avant 2011, sur une nouvelle voie en cours de construction. Il s’agit du tronçon Tokyo-Aomori, d’une longueur de 580 km et qui sera relié par ce futur TGV en trois heures seulement, soit la moitié du temps nécessaire à l’heure actuelle.
La course au TGV le plus rapide au monde est donc relancée entre les compagnies ferroviaires françaises et nippones. Sauf que, si au Japon ces recherches trouvent dans des entreprises privées leurs ressources financières et aboutissent par une exploitation commerciale rentable, tel n’est pas le cas en France. En effet, la SNCF (Société nationale des chemins de fer) est toujours déficitaire avec le TGV, qu’il s’agisse des lignes intérieures, du Thalys reliant Paris à Bruxelles, ou encore de l’Eurostar qui passe sous la manche entre l’Hexagone et la Grande Bretagne.

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