Economie

La bourse et le foot

On le sait, l’évolution du cours d’une action dépend quelquefois de bien peu de choses. Ça peut être l’état de santé d’un dirigeant, les événements internationaux, les intox et effets d’annonces, l’évolution du Nasdaq, les modes… C’est aussi le foot avec le mondial 2002. Il a un effet certain sur la bourse en général, et sur certaines actions en particulier. TF1 aura été l’action la plus impactée par la coupe du monde 2002 à cause de l’investissement colossal réalisé dans l’achat des droits de rediffusion. Un mondial sans la France ce sont des rentrées publicitaires plus faibles.
Par son investissement important pour la retransmission des matchs, TF1 est bien évidemment en première ligne. Au cours des dernières semaines, l’action a réagi aux trois matchs disputés par l’équipe de France. Bien évidemment, le marché a été plutôt sensible aux résultats des bleus : c’est normal puisque la recette publicitaire dépendait des performances. Ce qui a marqué les esprits, c’était surtout cette interdépendance directe entre des résultats  » industriels  » (publicités) et un jeu (les matchs).
L’analyse de la courbe du CAC le jour du premier match est particulièrement significative. On observe bien la chute du cours du CAC qui correspond précisément à la fin du match : la France venait de perdre 0 à 1 contre le Sénégal.
Le suivi boursier du second match fut très intéressant. L’action a réagi au quart de tour à chaque événement du terrain. Cette interactivité est pour le moins surprenante. Elle correspond presque à un mouvement de panique organisé : difficile d’imaginer des boursicoteurs le doigt sur la souris devant le match de foot !
Troisième match. Surprise : autant la défaite était possible, autant la déroute était incertaine. La cotation a commencé pendant le match : TF1 a ouvert fortement en baisse. Les pronostics étaient maussades : la déroute de TF1 était attendue par tous, par les spéculateurs et par les journalistes qui ont répété sur toutes les chaînes (sauf TF1) que le cours de TF1 allait directement être lié au score.
De ce fait, la bourse avait largement anticipé la défaite des bleus. «Nul besoin d’être clerc pour deviner avec les premiers matchs que nos joueurs allaient recevoir une raclée», soulignait un analyste. Donc, coup de théâtre : plutôt que de s’effondrer, le cours de l’action est remonté. Est ce un rebond technique ? La bourse sauve l’honneur en montrant qu’elle s’appuie sur des données un peu plus fournies qu’un simple score !

• Bouchaib El Yafi avec Internet

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