Selon les analystes, l’important réajustement à la baisse, aux retombées néfastes sur la Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, et sur d’autres marchés boursiers du Golfe, devrait se poursuivre.
La quasi-totalité des marchés boursiers du Golfe, à commencer par la Bourse de Riyad, ont connu mercredi de fortes baisses, faisant suite à leur chute libre de la veille. En dépit des tentatives du Conseil économique supérieur (CES), dirigé par le roi Abdallah, pour rassurer les courtiers sur la solidité de l’économie du royaume, la Bourse saoudienne, qui avait perdu 4,75% mardi, a clôturé sa séance matinale mercredi par une nouvelle baisse de 4,8%. Le roi Abdallah a présidé mardi soir une réunion du CES pour discuter de la "chute en pente raide" de la Bourse, survenue après une "hausse vertigineuse" en février, indique un communiqué officiel. Le CES a appelé les actionnaires à garder confiance en la solidité de l’économie saoudienne et à ignorer les rumeurs et les informations susceptibles de les induire en erreur. La panique s’est emparée de la majorité des petits actionnaires saoudiens, incitant un grand nombre d’entre eux à vendre leurs valeurs, contribuant ainsi à la chute de la Bourse.
L’économiste saoudien Abdel Wahab al-Danech est convaincu que "le crash actuel" du marché est une réaction normale à la surévaluation des actions. "Le crash est une réaction à la montée fulgurante du prix des actions. Elles étaient fortement surévaluées. La plupart des investisseurs, qui sont des spéculateurs, ont été affectés par les rumeurs", a déclaré M. Al-Danech à l’AFP. Selon lui, le marché saoudien regagnera confiance graduellement et recommencera à grimper dans les deux prochains mois. Ce mouvement à la baisse s’est poursuivi sur la plupart des autres marchés du Golfe.