Economie

La citoyenneté à l’épreuve de la mondialisation: Attijariwafa bank ouvre le débat

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La citoyenneté marocaine à l’ère de la mondialisation. Voilà un sujet qui mérite débat. Et c’est justement ce qu’a choisi de faire la Fondation Attijariwafa bank dans le cadre de sa 17ème conférence de son cycle «Echanger pour mieux comprendre».

Cette rencontre organisée jeudi 17 mars à Casablanca,  sous le thème  «La citoyenneté à l’épreuve de la mondialisation», a réuni plus de 200 invités, étudiants, enseignants universitaires, médias ainsi que des personnalités de la société civile.

Aussi, au cours d’un passionnant échange, Driss Jaydane, écrivain et enseignant, et Mehdi Alioua, sociologue et enseignant à Sciences Po Rabat, sous la modération de Redouan Mfaddel, économiste et chroniqueur, ont commencé par définir la notion de citoyenneté. Les deux intellectuels ont ensuite analysé l’impact de la mondialisation sur la citoyenneté, en faisant remarquer que la première ne détériore pas la seconde.

Selon eux, la vraie citoyenneté est localisée. On ne peut pas s’occuper concrètement de ce qui est au-delà du regard. Et donc la mondialisation ne peut donc rien nous enseigner ou rien nous retirer de la citoyenneté. «En revanche, la globalisation a modifié les pouvoirs fondamentaux de l’Etat sur ses citoyens, du fait de l’affaiblissement de sa maîtrise du territoire. On assiste ainsi à dénationalisation de l’Etat», a précisé M. Alioua. Pour sa part, M. Jaydane a relevé qu’«une société de consommation ne s’appuie pas sur le lien social mais sur le lien marchand qui se substitue donc à la citoyenneté et à ses valeurs. Aujourd’hui, consommer c’est agir». Par ailleurs, contrairement aux idées préconçues, les deux intervenants relativisent l’impact des réseaux sociaux sur l’exercice de la citoyenneté, rappelant que la jeunesse a toujours été politisée. «La mobilisation des jeunes sur les réseaux sociaux est une manifestation symbolique de l’action concrète dans les rues. Cependant, le symbolique ne peut remplacer l’action sur le terrain», ont-ils convenu.

Aussi, évoquant le cas du Maroc, le sociologue comme le philosophe ont affiché une certaine sérénité sur la capacité du Royaume à s’intégrer dans la globalisation sans renier ses fondamentaux. «Les Marocains font partie des peuples les mieux armés au monde pour affronter la globalisation, sans dilution. Nous sommes une très ancienne terre de confluences traversée par plusieurs peuples. Ils ont pu y vivre en bonne intelligence. C’est cette histoire qui permet aux Marocains de s’articuler à la globalisation», a rappelé M. Alioua. Abondant dans le même sens, M. Jaydane a précisé que «quand on aime sa citoyenneté, la plus belle manière de le prouver est de l’offrir aux autres, s’ils le souhaitent».

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