Selon le scénario de base du HCP, la dégradation des rapports de dépendance serait plus accentuée pour la CNSS. En établissant une comparaison avec l’année 2010, le HCP estime que si le nombre des actifs affiliés à la CNSS enregistrait un taux d’accroissement global de 58,6% à l’horizon 2050, celui des retraités serait multiplié par 4,1 fois. «Ces mêmes indicateurs seraient respectivement de 2% et 2,6 fois pour la CMR et de 10,5% et 1,8 fois pour le RCAR», ajoute-t-on. Ainsi, la dépense totale des retraites devrait représenter 7,7% du PIB à l’horizon 2050, alors qu’elle ne représente que 3% du PIB en 2010. En revanche, les recettes seraient en baisse, passant respectivement de 3,2% du PIB à 2,6%.
Cet écart, croissant au fil du temps, va générer des déficits considérables, de l’ordre de 5,1% du PIB en 2050 au lieu d’un léger excédent de 0,33% du PIB en 2009. «Par caisse, le déficit devrait atteindre 2,7% du PIB en 2050 pour la CNSS, alors que pour la CMR et la CIMR, il se situerait entre 1,8 et 0,2% du PIB», explique-t-on. Et de préciser que «ces déficits pourraient être comblés par les réserves importantes accumulées par les caisses de retraite». Notons que ces déficits considérables sur le système de retraite impliqueraient une réduction de l’épargne publique et donc de l’épargne agrégée. L’effet du vieillissement sur l’épargne agrégée se reflète directement sur le taux d’investissement (le ratio entre l’investissement et le PIB) qui baisserait de 10 points à l’horizon 2050.