La Marocaine-Vie est une valeur encore fragile, mais à suivre de près. C’est ce qui ressort, en substance, d’une note de recherche élaborée récemment par BMCE Bourse recommandant une sous-pondération.
«En dépit du redressement de la santé financière de l’opérateur et de son adossement bénéfique au groupe Société Générale, notre recommandation est de sous-pondérer la valeur dans les portefeuilles», indique cette note. Pour l’équipe de BMCE Bourse, les principales raisons de cet avis sont relatives aux résultats financiers de cette compagnie d’assurances fondée en 1977.
Elle note, ainsi, les réalisations en baisse de la branche « Vie » malgré une reprise de l’activité en 2005, la cherté actuelle du marché boursier ainsi que les risques liés à la conjoncture du secteur de l’assurance qui imposent une certaine prudence et la nécessité de confirmer la tendance favorable des performances opérationnelles sur son métier de prédilection.
En plus, et selon la même source, on explique cette recommandation par « l’exigence pour l’opérateur de consolider ses acquis et son positionnement au sein d’un secteur concentré et fortement concurrentiel», mais aussi par «les hésitations du gouvernement vis-à-vis des tarifications de référence de l’Assurance-maladie obligatoire desquelles dépend la stratégie de diversification de la gamme de produits de La Marocaine-Vie».
Au cours du premier semestre de l’année 2006, La Marocaine-Vie a gardé un rythme faible de croissance, avec un niveau de liquidités qualifié d’intéressant.
«Ce titre a réalisé une ascension timide de 2,56 % depuis le début de l’année, sous performant largement les indices Masi et Madex, lesquels affichent des gains year-to-date respectifs de 29,71 % et de 33,32 % au 24 juillet 2006», relève-t-on dans cette note de recherche. Et d’ajouter : «En dépit d’un flottant limité à 63.945 seulement (soit l’équivalent de 3,48 % de son capital), la compagnie présente un niveau de liquidités intéressant. Celui-ci se situe, en effet, à 215,9%, traduisant, de facto, la fluidité du négoce sur cette valeur».
A fin juin dernier, l’actionnariat de La Marocaine-Vie comprenait la SGMB avec 28,35 %, la SOGECAP majoritaire avec 58,72 % et les 12,93 % restant pour les autres actionnaires. C’est en 2001 que cette compagnie a vu l’arrivée du Groupe Société Générale. Ce changement a été marqué par le renforcement des fonds propres, l’assainissement des comptes de la compagnie, ainsi que le renforcement de l’offre commerciale.
Conjoncture difficile
Dans cette note de recherche de BMCE Bourse, on souligne que le secteur de l’assurance connaît une conjoncture difficile. Et ce à cause des remaniements réglementaires fréquents, des taux d’intérêt évoluant au gré du marché et une offre commerciale encore timide. La branche «Non Vie» reste encore celle qui tire le secteur vers le haut avec une progression annuelle de 6,5 %. Une performance liée à la hausse des ventes de produits d’assurance automobile et de l’orientation des contrats d’assurance pour accidents corporels.