Economie

Le ministère de l’économie et des finances et Bank Al-Maghrib optimistes: 2015 l’année de la reprise ?

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Les indicateurs économiques du Royaume sont globalement au vert. C’est ce qui est à retenir des notes de conjoncture publiées respectivement par le ministère de l’économie et des finances et Bank Al-Maghrib au titre du premier semestre 2015.

Ainsi, les bonnes perspectives se confirment pour 2015 et les indicateurs dépassent les prévisions annoncées en début d’année. Les deux instances sont unanimes pour ce qui est de la bonne performance du secteur agricole et de la poursuite du rétablissement progressif des activités non agricoles. A noter que récemment le ministère de l’économie et des finances avait révisé ses perspectives de croissance. Il table désormais sur une croissance économique s’élevant à un niveau supérieur, soit à 5% contre 4,4% prévue initialement.

Un premier trimestre révélateur

L’arrêté des comptes nationaux base 2007, relatifs au premier trimestre 2015 indique une accélération de la croissance nationale à 4,1% contre 2,8% à la même période une année auparavant.
Cette évolution est attribuable principalement à la hausse de 12% de la valeur ajoutée agricole, contre une baisse de 1,6% une année auparavant. La croissance non agricole étant restée modérée à 3,1%, au lieu de 3,4%.

Une campagne agricole modèle

Sur le plan sectoriel, le ministère de l’agriculture a révisé à la hausse son estimation de la production céréalière de l’actuelle campagne agricole à 115 millions de quintaux, soit un accroissement de 70,4% par rapport à la campagne précédente et de 53,4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Signalons que la campagne 2014-2015 a bénéficié d’un cumul pluviométrique de près de 348 mm, en augmentation de 15% par rapport à une année normale et de 26% par rapport à l’année précédente.

Ces conditions climatiques favorables, conjuguées aux efforts déployés par les agriculteurs et l’engagement permanent du département de l’agriculture à travers notamment le soutien à la commercialisation de semences sélectionnées (près de 1,4 million de quintaux) et à la mécanisation (environ 7 tracteurs pour 1.000 ha en 2014-2015), ont permis d’assurer un bon comportement des filières liées à l’élevage, aux légumineuses, aux cultures maraîchères et fourragères. Celles-ci  devraient compenser les contreperformances affichées par la production de l’arboriculture fruitière. Pour leur part, les volumes débarqués de la pêche côtière et artisanale ont enregistré un repli de 8,5% à fin mai.  Toutefois leur valeur a augmenté de 14,2% à 2,3 milliards de dirhams.
 

Le déficit commercial se résorbe

Les données des comptes extérieurs à fin juin 2015 font état d’un allégement de 23,7% du déficit commercial par rapport à la même période de 2014, reflétant un recul de 8,4% des importations à 188 milliards de dirhams et une progression de 6,6% des exportations à 110,6 milliards. Quant aux autres rubriques du compte courant, les transferts des MRE ont augmenté de 5%, alors que les recettes de voyages se sont repliées de 6,8%. Parallèlement, le flux net des investissements directs étrangers s’est accru de 20,3%.

Dans ces conditions, l’encours des réserves internationales nettes s’est établi à 195 milliards de dirhams à fin juin, soit l’équivalent de 5 mois et 28 jours d’importations de biens et services, et à 198,9 milliards à fin juillet. Par ailleurs, compte tenu notamment de la réduction du déficit commercial et de l’émission obligataire d’un montant de 1 milliard de dollars effectuée par l’OCP sur le marché international en avril, les réserves internationales nettes se sont améliorées de 14,2 milliards de dirhams au terme du 1er semestre 2015 pour atteindre 195 milliards de dirhams, ce qui permet une couverture de près de 6 mois d’importations de biens et services.
 

Le yoyo des activités non-agricoles

Au niveau du secteur manufacturier, les résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du mois de juin font ressortir une amélioration, d’un mois à l’autre, de l’activité industrielle et une hausse du taux d’utilisation des capacités de production de 3 points de pourcentage à 73%. Quant au secteur énergétique, la production nette d’électricité s’est accrue de 6,6% à fin juin au lieu de 5,9% à la même période une année auparavant, tandis que la progression de la demande est restée limitée à 1,1%, engendrant une diminution de 17,5% des importations au lieu d’une hausse de 11,8%. Concernant l’activité de raffinage, la production a baissé de 30,3% à fin mai 2015 contre une augmentation de 21,1% un an auparavant. S’agissant des activités minières, la production marchande de phosphate s’est repliée de 9,5% à 12,2 millions de tonnes à fin juin, contre une hausse de 5,8% pendant la même période de l’année précédente.

En ce qui concerne le bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment ont enregistré une atténuation de leur baisse à 1,3% à fin juin contre 4,4% un an auparavant. Pour sa part, l’activité touristique s’est caractérisée par un repli de 1,1% des arrivées des touristes internationaux à fin mai, après un accroissement de 8,8% à la même période de l’année dernière, et de 8,4% des nuitées dans les établissements touristiques classés, contre une progression de 9,6%.
 

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