Le numéro deux de France Télécom, Louis-Pierre Wenes, sous le feu des critiques avec la vague de suicides qui touche les salariés de l’opérateur téléphonique, a été remplacé lundi, a annoncé le groupe. Il s’agit du premier changement au sein de la direction, premier fournisseur d’accès à internet et troisième opérateur mobile européen, depuis le début de la série noire. Stéphane Richard, désigné en mai pour prendre la tête du groupe en 2011, prend sa place au poste de directeur général adjoint en charge des opérations France à compter de ce jour, indique le groupe dans son communiqué.
«Louis-Pierre Wenes, actuel directeur général adjoint en charge des opérations France a demandé à Didier Lombard de le décharger de ses responsabilités, ce que Didier Lombard (P-DG de France Télécom, ndlr) a accepté», explique l’opérateur. Louis-Pierre Wenes et Didier Lombard sont les maîtres d’oeuvre du désendettement et de la mutation commerciale de l’opérateur, mises sur la sellette par les récents suicides. Vingt-quatre salariés se sont suicidés en 19 mois.
Arrivé en décembre 2002 comme directeur des achats et de l’amélioration de la performance, Louis-Pierre Wenes, 60 ans, a supervisé à partir de septembre 2005 la mise en place du plan «Next», pour moderniser l’opérateur, avant d’être chargé en 2006 des opérations en France et de la transformation du groupe. Depuis février, il est aussi directeur général adjoint. Stéphane Richard est l’ancien directeur de cabinet de la ministre de l’Economie Christine Lagarde.