Economie

Le piratage, un crime contre la créativité

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En dépit des campagnes publicitaires et de sensibilisation contre le piratage informatique ou audiovisuel, l’ampleur que prend le phénomène, sur les marchés nationaux, devient de plus en plus alarmante. Partant de ses effets destructeurs sur la créativité et l’innovation, d’une part, et ses dégâts économiques et sociaux, d’autre part, le Bureau marocain des droits d’auteur (BMDA) organise un séminaire national sur la contrefaçon et la piraterie dans le domaine de l’audiovisuel. Le séminaire ouvre ses travaux, les 5 et 6 avril, à Rabat.
L’organisation de ce séminaire s’inscrit dans le cadre des réformes entreprises dans le secteur de la communication audiovisuelle et de l’adhésion du Maroc dans la société d’information et du savoir. Mais également dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la contrefaçon et la piraterie.
Les deux journées d’études sont conjointement organisées par le BMDA et le ministère de la Communication en collaboration avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
Des représentants des départements ministériels concernés, des établissements de presse, d’organismes de créateurs, d’éditeurs, de distributeurs et d’experts participent aux différents ateliers programmés au cours de ce séminaire.
En effet, en 2003 et avec un taux moyen de plus de 70 % pour les secteurs du logiciel, de la musique et du cinéma, le piratage engendre des pertes économiques de près de deux milliards de DH au Maroc, soit beaucoup plus que le taux mondial qui se chiffre à 36 % en moyenne et 56 % pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Les chiffres ont été communiqués par un rapport du ministère de la Communication et du BMDA.
Les groupes, qui constituent des circuits organisés et intégrés fabriquent et distribuent clandestinement des cassettes audio, CD, des copies de VCD et des cassettes VHS, ont une capacité de fabrication de près de 400.000 cassettes audio et 600.000 CD par semaine à travers des sociétés dont ils changent régulièrement la raison sociale. Les pertes dues au piratage et à la contrefaçon des CD et des cassettes audio s’élèvent à près de 200 millions de DH.
Par ailleurs, le secteur des logiciels informatique et audiovisuel peut être un des facteurs de la croissance socio-économique du pays. À titre d’exemple, en Europe, le secteur de la musique emploie près d’un million et demi de personnes et son chiffre d’affaires avoisine les 10 milliards d’euros.
Conscient des défis auxquels s’exposent la créativité, le respect des droit des créateurs et de la production littéraire et artistique nationale dans son ensemble, le Maroc, par le biais de son ministère de la Communication  a fait de la lutte contre le piratage l’une de ses priorités pour l’exercice de l’année 2005.

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