Economie

Les paradoxes de l’economie marocaine

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L’économie marocaine passée au crible par la Banque mondiale (BM). Cette dernière vient en effet de rendre public, vendredi à Rabat, un mémorandum économique relatif au Maroc. Elaboré par le groupe de développement économique et social Moyen-Orient-Afrique du Nord, à la demande du Maroc, ce document établit un diagnostic minutieux de l’économie marocaine.
Il en ressort que plusieurs contraintes majeures freinent considérablement la croissance de l’économie marocaine, notamment un marché de travail rigide ; une politique fiscale qui crée une charge trop élevée pour les entreprises et représente de ce fait un handicap pour le recrutement du capital humain le plus qualifié ; ainsi qu’un régime de change à parité fixe ne favorisant pas la compétitivité internationale du pays.
Et, autre handicap de taille : le biais anti-exportations, caractérisé par un niveau  de protectionnisme encore très élevé, et ceci malgré les progrès marqués par des réductions tarifaires et la signature de plusieurs accords de libre-échange.
Parallèlement à ces contraintes, le mémorandum relève trois autres défaillances du marché qui contribuent à réduire la compétitivité et à décourager l’innovation.
Il s’agit de défaillances d’information qui facilitent la violation des droits de propriété et réduisent la rentabilité des investissements dans de nouvelles activités productives, de défaillances de coordination entre les secteurs public et privé et de défaillances de formation qui placent le pays parmi ceux qui ont le plus bas niveau de formation dans les entreprises.
Pour dépasser ces contraintes, le mémorandum avance une série de propositions censées encourager la diversification productive et stimuler la compétitivité.
Parmi ces propositions, la Banque mondiale insiste sur la nécessité de créer un conseil de coordination de haut niveau, de maintenir le salaire minimum à niveau constant et de préparer et mettre en œuvre une réforme fiscale.
La BM recommande également des mesures pour faire face aux défaillances du marché.
Il est notamment question d’instaurer des incitations fiscales pour les nouvelles activités productives et de recourir aux contrats-programmes pour encourager la discipline et la transparence.
Le mémorandum préconise aussi de poursuivre le programme de consolidation budgétaire en portant le déficit à 3 % et le ratio de la dette publique à au moins 65 % du PIB d’ici à 2008. Il recommande par ailleurs de réduire les taxes portuaires et les prix des traversées du détroit de Gibraltar, de finaliser et de mettre en application le programme anti-corruption, d’adapter les financements « abondants et disponibles» aux PME et de développer un cadre contractuel entre le gouvernement, les universités et les centres de formation professionnelle.

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