Les prix du pétrole poursuivaient leur recul des derniers jours sur un marché moins inquiet au sujet de l’Iran et alors que la demande de produits pétroliers montre des signes de faiblesse, selon des analystes.
Sur le New York Mercantile, le baril de « light sweet crude » pour livraison en octobre reculait de 24 cents à 68,36 dollars. Il est tombé à 67,77 dollars mardi, son plus bas niveau depuis le 22 mai, et ce qui représente un recul de plus de dix dollars depuis son record historique de 78,40 dollars atteint à la mi-juillet.
«Il y a des signes de ralentissement de la croissance économique mondiale et nous assistons à un ralentissement de la croissance de la demande, en particulier en Chine, même si la demande de pétrole est très difficile à évaluer dans ce pays, a souligné Fadel Gheit, analyste chez Oppenheimer.
«Dans le même temps, les tensions au Moyen-Orient s’apaisent, dans le sens où il y a moins de chances actuellement qu’il y ait une action militaire à l’encontre de l’Iran et aussi moins de chance qu’il y ait des sanctions économiques sérieuses car à la fois la Chine et la Russie s’y opposent», a-t-il ajouté. Les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu plus l’Allemagne doivent se retrouver ce jeudi à Berlin pour discuter de sanctions contre l’Iran, après le refus de ce gros producteur de pétrole de suspendre son enrichissement d’uranium. Si la Russie a infléchi sa position sur la question, hier mercredi, en indiquant qu’elle allait examiner la possibilité de sanctions économiques, la Chine reste fermement opposée à l’adoption de sanctions, prônant la poursuite du dialogue. Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a lui aussi appelé à une solution négociée à la crise.
Par ailleurs, le pic estival de la consommation de carburant est arrivé à son terme le week-end dernier aux Etats-Unis, et le marché devrait entrer dans un période où la demande est traditionnellement faible. Le marché semblait enfin relativement serein quant au risque qu’un ouragan ravage à nouveau les installations pétrolières du golfe du Mexique.
La production stagne
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