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Les révélations de Mohamed Boussaid

© D.R

La présentation des résultats macroéconomiques de l’année budgétaire 2017 a été l’occasion, vendredi à Rabat, pour Mohamed Boussaid de s’exprimer sur plusieurs sujets d’actualité. A commencer par la flexibilité du dirham.

Un coup d’envoi vigilant du dirham flexible 
Déjà, la réflexion autour de cette réforme a été, selon le ministre de l’économie et des finances, menée il y a 20 ans. «Concrètement, cette réflexion est faite depuis 2007», indique-t-il. D’après ses dires, les deux dernières années ont été marquées par des accélérations en élaboration de cette réforme. Pour ce faire, il fallait avoir des prérequis, à savoir un cadre macroéconomique équilibré en premier lieu. Il faut également avoir des réserves de devises abondantes entre autres. «Le coup d’envoi est vigilant. Les premiers jours laissent voir des résultats positifs. Et c’est le marché qui va se prononcer», précise l’argentier du Royaume à propos de cette flexibilité. Pour lui, ce sont les premiers jours qui sont déterminants puisqu’ils donnent le premier signal en désalignement. Concernant la baisse des réserves de devises, enregistrée en mai, elle est, selon ses dires, due à l’usage fait par les opérateurs économiques des instruments de couverture et non à la  spéculation.

Une cartographie sociale des ménages
Cet instrument est évoqué par M. Boussaid en abordant de la Caisse de compensation. La réforme de celle-ci ne devant pas, comme il le rappelle, impacter les citoyens notamment ceux vulnérables. Dans ce sens, il s’exprime sur le système d’aide à ces couches qui sera basé sur «l’identifiant social unique qui permettra d’établir une cartographie précise de la situation sociale des ménages». Cet identifiant permettra également de mieux connaître les besoins des ménages et de l’impact de cette réforme sur eux.

Ce qu’il en est de la LPL
A propos de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) du Fonds monétaire international, le ministre indique que celle-ci a été renouvelée 3 fois et qu’elle expirera en juin. « Nous sommes en train d’évaluer cette ligne, dont l’effet a également expiré et qui a accompli sa mission», poursuit-il. Par l’occasion, il se prononce sur l’existence d’une «ligne modulable». «Pour l’heure rien n’est à cependant l’ordre du jour», enchaîne-t-il.

Une croissance de 4,6% en 2017
En termes des résultats macroéconomiques, la croissance de l’économie marocaine devrait s’établir à 4,6% en 2017 contre 1,2% en 2016. Cette performance est due à l’amélioration de la valeur ajoutée agricole de 15,4% en moyenne des trois trimestres de 2017 contre -12,5% au cours de la même période en 2016. Ce résultat est également attribué à l’amélioration du rythme de croissance de la valeur ajoutée non agricole (+2,6% en moyenne des trois premiers trimestres de 2017 contre +2,1% en 2016) à la faveur de la bonne performance des secteurs de l’industrie de transformation, des mines et du tourisme, ainsi qu’à la contribution positive du solde des échanges extérieurs à la croissance de 0,8 point en moyenne contre -4,5 points au cours de la même période en 2016. Quant à l’inflation, son taux a ralenti à 0,7% en 2017 contre 1,6% en 2016 de par la stabilité des prix des produits alimentaires.

Légère hausse du chômage 
S’agissant des postes d’emploi, la création nette de ceux-ci est de 89.000 entre le troisième trimestre de 2016 et la même période de 2017 dont 54.000 postes rémunérés et 35.000 non rémunérés. De plus, le taux de chômage a accusé une légère hausse. Ainsi il est passé de 10,4 à 10,6% de par la progression de la population active (+1,1%) et l’augmentation du volume de l’emploi (+0,9%). Dans ce sens, la hausse du chômage n’a concerné que le milieu urbain avec 0,4 point pour s’établir à 14,9%.

Accroissement du déficit commercial de +2,6%
Pour sa part, le déficit commercial a enregistré un léger accroissement de +2,6%, en rapport avec l’augmentation de 6,3% des importations, liée notamment au renchérissement des cours du pétrole sur le marché international. Dans ce sens, le minsitre met en avant la bonne performance des exportations (+9,3%) à la fois de l’OCP et des autres métiers mondiaux du Maroc ce qui a contribué à une amélioration du taux de couverture de 1,5 point. Ainsi les métiers mondiaux du Maroc ont poursuivi leur bonne performance (+8%), notamment l’aéronautique (+18,4%), l’industrie alimentaire (+8,8%), l’électronique (+8,5%), l’automobile (+7,1%) et le textile (+5,9%).

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