Economie

Les scenarii de l’évolution de l’économie nationale

La conjoncture mondiale n’augure rien de bon pour l’économie nationale. L’impact de l’éventuelle guerre en Irak et la hausse du prix du pétrole ne manquera pas de peser de tout leur poids sur les indicateurs économiques. Trois scénarii sont ainsi envisagés, selon les prévisions de la Direction de la Politique Economique Générale. Le premier tient compte de la baisse supplémentaire de la demande mondiale de 2 points, en 2003 et en 2004. Le second d’une hausse du prix du baril de 30% (scénario plausible dans le cas d’une intervention américaine en Irak et de la persistance de la crise politique au Venezuela). Le dernier, quant à lui, prend en considération l’éventualité d’une appréciation de l’euro par rapport au dollar de 10%, sous le coup de réallocations de portefeuille.
Par rapport au schéma retenu dans la Loi de Finances 2003, le scénario combiné des deux premiers chocs révèle que le rythme de croissance des exportations se réduirait respectivement de 1,1% et 2,4% en 2003 et 2004, affectée par la baisse de la demande étrangère.
Le resserrement de leurs débouchés conduirait les entreprises marocaines à réviser leur demande de facteurs. Elles désinvestiraient de 0,3 point et 0,7 point respectivement en 2003 et 2004 et ajusteraient également leur effectif. L’emploi manufacturier reculerait alors de 0,2% en 2003, puis de 0,6% en 2004.
Par ailleurs, la révision de leurs perspectives de production et de désinvestissement amèneraient les entreprises à réduire leurs importations (-0,6% et –1,2% respectivement en 2003 et 2004). Par ailleurs, le ralentissement de l’activité et la dégradation concomitantes du marché de travail devraient peser sur la consommation (+0,3% en 2003 et +1,2% en 2004). Ainsi, en écart par rapport au scénario de référence, le rythme de croissance de la consommation privée se réduirait respectivement de 0,2% et 0,7% en 2003 et 2004.
D’une manière générale, la croissance économique se contracterait de 0,3 point en 2003 et 0,8 point en 2004.
Le compte courant se replierait de 0,9 point du PIB en 2003 et d’un point du PIB en 2004. En revanche, la hausse des recettes au titre des droits et taxes perçus sur les produits énergétiques devrait se traduire par une modeste amélioration du solde budgétaire (0,2 point du PIB en 2003 et 0,1 point en 2004). Autant dire que les indicateurs devront s’approcher du rouge.

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