Economie

L’Opep juge l’approvisionnement suffisant

Le secrétaire général de l’Opep a jugé mercredi le marché de l’or noir suffisamment approvisionné, même si le cartel est prêt à pomper plus si les fondamentaux le justifient alors que le président américain George W. Bush a exprimé «l’espoir» d’une hausse de production.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est «prête à augmenter sa production si les fondamentaux le justifient», mais «il n’y a pas de manque» de pétrole actuellement», a déclaré son secrétaire général Abdallah el-Badri à l’AFP mercredi.
«A n’importe quel moment, si les fondamentaux le justifient, l’Organisation est prête à augmenter sa production», a indiqué à l’AFP par courriel M. el-Badri, un libyen.
Mais «il n’y a pas de manque de pétrole et les stocks de l’OCDE», l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, qui rassemble les grands pays consommateurs, «restent dans leur fourchette moyenne des cinq dernières années», a-t-il ajouté. En outre, «les prix actuels du pétrole», qui ont dépassé pour la première fois début janvier le seuil symbolique de 100 dollars le baril, «ne reflètent pas les fondamentaux de marché», à savoir l’offre et la demande, poursuit M. El-Badri, qui précise qu’«aucun pays membre (de l’Opep) n’aime voir des prix trop élevés ou trop bas». La récente envolée des cours du brut «est la conséquence de tensions géopolitiques persistantes, de l’affaiblissement du dollar, des limitations et contraintes dans le système de raffinage américain» et surtout «du rôle croissant des spéculateurs», en particulier depuis le mois de septembre, a-t-il détaillé. En se détournant massivement «d’un secteur immobilier et de marchés financiers américains déprimés, ces investisseurs ont engendré une forte volatilité et des prix du pétrole élevés qui ne reflètent pas la réalité du marché du pétrole».
S’«il n’est pas certain que les prix vont continuer à augmenter», le secrétaire général de l’Opep ne «pense pas que le récent affaiblissement de l’économie mondiale va mener à un effondrement de la croissance ou que cela aura un impact significatif sur la progression de la demande pétrolière dans les mois à venir».
«Je voudrais aussi insister sur le fait que le ralentissement de l’économie américaine auquel nous assistons n’est pas le résultat des prix du pétrole», a-t-il insisté.
L’Opep prend au sérieux sa mission d’assurer aux marchés mondiaux un approvisionnement suffisant en pétrole mais elle «ne contrôle pas le marché et ne fournit que 40%» des besoins pétroliers de la planète, a-t-il conclu. Le président George W. Bush a achevé mercredi en Egypte une tournée au Proche et au Moyen-Orient, d’où il est reparti avec «l’espoir» que l’Opep augmenterait sa production de pétrole alors que l’économie américaine est menacée de récession. Le roi d’Arabie saoudite, premier producteur mondial et chef de file de l’Opep, «dit qu’il comprend la situation. Il est inquiet devant les prix élevés et devant l’impact négatif qu’ils peuvent avoir sur les économies dans le monde», a dit la porte-parole de M. Bush, Dana Perino.
L’Opep tient une réunion extraordinaire le 1er février à Vienne et étudiera alors une éventuelle révision de ses plafonds de production.

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