Economie

L’UE contre le «protectionnisme» chinois

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L’Union européenne est préoccupée de voir un protectionnisme croissant en Chine où ses compagnies ne sont pas traitées sur un pied d’égalité, a déclaré mercredi l’ambassadeur de l’Union européenne, tout en critiquant les pressions «au mégaphone» sur Pékin pour une hausse du yuan. «Nous ne sommes pas protectionnistes», a déclaré Serge Abou lors d’une conférence de presse, en Europe «nous n’avons pas de clauses sur une préférence indigène et traitons nos compagnies et les compagnies étrangères sur un pied d’égalité». «Une compagnie chinoise a remporté un marché public pour la construction d’une autoroute dans un pays européen (Pologne, ndlr), j’aimerais que les compagnies européennes puissent construire des autoroutes dans les provinces chinoises», a-t-il dit. «Nous sommes inquiets de voir les procédures de plus en plus complexes», a-t-il ajouté en référence au fait que, avant d’exporter en Chine, presque toutes les compagnies européennes doivent décrocher le certificat ministériel CCC (Chinese compulsory certificate) qui implique «des délais très longs, des coûts de plus en plus élevés» et «des procédures de plus en plus compliquées». «Et plus il y a de concurrents chinois, plus c’est compliqué!», a ironisé M. Abou, «tout ceci est très fastidieux». «Si vous êtes une petite compagnie, vous vous laissez décourager par tout cela et vous préférez renoncer au marché chinois, et ceci veut dire :  protectionnisme». «Nous voudrions que la Chine simplifie, encore mieux supprime ces obstacles», a dit l’ambassadeur. L’UE est le premier marché des exportations chinoises (20% en 2009). «L’Europe veut renforcer son partenariat avec la Chine, il peut y avoir des difficultés mais nous poursuivrons notre dialogue», a-t-il ajouté. L’axe de la coopération «va clairement être l’énergie, le climat et l’environnement», a dit l’ambassadeur. À l’heure où des sénateurs américains ont déposé une proposition de loi visant implicitement la Chine soupçonnée de sous-évaluer sa monnaie afin de stimuler ses exportations, M. Abou a dit préférer que «les discussions sur le taux de change se fassent à huis clos» plutôt qu’«en utilisant un mégaphone». «Je ne crois pas que les pressions soient le meilleur moyen de résoudre des questions complexes», a-t-il dit.

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