Economie

Malheurs des jeunes entrepreneurs

Lancer sa propre entreprise peut paraître comme un acte banal dont la concrétisation ne peut se heurter qu’à un seul élément, le manque de fonds en l’occurrence. L’expérience marocaine en matière d’encouragement à l’initiative entreprenariale ne peut par ailleurs que constituer l’anti-thèse à un tel constat.
L’engagement des institutions bancaires étant limité dans la quasi-totalité des cas à l’aspect purement financier sans aller jusqu’à une véritable implication dans la vie professionnelle de l’entreprise, nombreux sont les expériences d’entreprenariat qui ont été dès le départ vouées à l’échec. L’exemple de la formule Crédit Jeunes Promoteurs est édifiant à cet égard.
Nombreux sont les jeunes diplômés qui ont eu recours à cet instrument spécifique de crédit pour se retrouver quelque temps après le déblocage des fonds dans la tourmente. Les raisons sont multiples. Le manque d’expérience et la gestion irrationnelle des fonds sont à mettre sur le dos de l’entrepreneur lui-même.
L’absence d’un semblant d’implication de la part des banques dans le processus d’ouverture de débouchés, de conseils, de propositions de formules de partenariat ou encore de créneau à percer relève de la responsabilité des institutions de financement.
De gros espoirs sont par ailleurs attendus de la mise en place des centres régionaux d’investissement. Le déploiement de la région en tant que vecteur de développement en est le principal facteur d’aspiration. « Trouver écoute auprès de telles instances régionales ne peut qu’éveiller le sens d’intérêt auprès de la jeunesse locale, friande de lancer sa propre affaire », lance un cadre de la banque originaire de la région d’Agadir. Si la simplification des procédures figure parmi les principales prérogatives assignées aux CRI, des efforts de tailles sont à fournir au niveau de l’assistance aux jeunes entrepreneurs. Car un cadre quel que soit le degré de pertinence de sa formation ne peut, sans une assistance professionnelle mener à bien le projet dont il est manager surtout dans un contexte où la concurrence gagne du terrain et l’ouverture des marchés acquiert de l’importance.
L’expérience des entreprises de capital-risque est louable et commence à donner ses fruits, sauf que le concept n’arrive toujours pas à percer surtout dans des zones éloignées du centre du pays.

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