Economie

Marina de Casablanca : blocages et déblocages

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«Nous n’avons aucun problème particulier avec l’Administration!». Benjamin Chétrit, arrivé dernièrement dans le tour de table de la Marina est optimiste. Optimiste bien que ce projet gigantesque et essentiel pour Casablanca évolue depuis plusieurs mois dans une situation de ni blocage, ni déblocage. Depuis janvier 2004, l’Administration s’est engagée à déclasser le terrain dans de brefs délais. Un engagement non écrit, mais suffisant pour que les promoteurs de la Marina, qui veulent montrer leur bonne foi, reprennent les travaux. Ceux-ci ont commencé avec l’aménagement du bassin, dégager les terrains. Des accords ont été pris avec des architectes. Un grand hangar de la Marine royale a été déménagé, le club de plongée a été réparée et depuis quelques temps, un mur de 3 mètres de hauteur divise la partie défense appartenant à la Marine royale de la partie privée.
Aujourd’hui, suite à l’ensemble de ces aménagements, un terrain vierge a été dégagé. «C’est là que nous allons construire un yacht club, un port de plaisance et une capitainerie », déclare M. Chétrit, qui sait cependant que le plus dur reste à faire. En effet, sans déclassement des terrains, il sera difficile de convaincre les promoteurs locaux et les banques, souvent hésitantes. De son côté, l’Administration s’en tient à une logique toute simple : déclasser oui, mais seulement quand tous les travaux seront finis.
Un avenant à la première convention est en train d’être signé pour dépasser cette situation qui n’arrange pas les investisseurs.
L’idéal pour les promoteurs, c’est d’obtenir des déclassements progressifs au fur et à mesure que les travaux seront réalisés.
Le blocage du projet de la Marina pourrait s’expliquer en outre, par les limites de cette première convention. C’est ce qui se disait dans l’entourage du ministère du Tourisme.
Au lieu des cinq hectares consentis au départ, le groupe s’est retrouvé avec 12 hectares. Un problème de dépassement qui nécessitait de nouvelles autorisations. «En fait, ces hectares ont été gagnés sur la mer », explique M. Chetrit. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, nous avons 22 hectares de libre, nous avons déjà investi 300 millions de dirhams et nous continuons d’investir ».
En attendant, la première phase, les travaux de la la Marina, a commencé depuis plus d’un mois. «Pour le reste, nous avons besoin des déclassements », souligne Benjamin Chetrit, plutôt conciliateur et qui rêve de commencer les travaux de construction d’ici le premier juin. Ce qui est possible car, dit-il, «entre le gouvernement et nous, on sait qu’il y a une envie de faire, une envie d’aller vite ».Le wali, le maire sont favorables au dossier. Seul noeud aujourd’hui, cet avenant à la convention, indispensable pour accélérer la cadence. « Il faut réunir toutes les garanties pour lever l’obstacle vis-à-vis des ingénieurs ». Sur ses motivations autour de la Marina, Benjamin Chetrit, qui se définit comme un vieux Bidaoui, rentré chez lui depuis trois ans, dit vouloir, en tant qu’ancien administrateur du Club nautique de Marseille (qu’il veut jumeler avec Casablanca), vouloir participer à l’édification du cachet touristique de la ville. Un rêve suspendu aujourd’hui à un problème de déclassement de terrain.

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